Are you here to help or not ? [ft Sharon]

Are you here to help or not ?

ft. Sharon

Sortir au milieu de la nuit n'était pas rare pour toi. Lorsque les cauchemars t'empêchaient de reprendre ta nuit comme tu l'aurais aimé, tu préfères prendre l'air. Tu ne vas jamais bien loin en temps normal. Pourtant, ce soir, c'est vers minuit que tu as quitté l'appartement pour marcher. Tu ne cesseras d'ailleurs de remercier le sérum présent dans tes veines de ne pas t'impacter aussi facilement par ton manque de sommeil.
Sinon, les journées seraient beaucoup trop longues pour toi. Mais d'un côté, elles le sont déjà quand tu ne sais pas quoi faire pour pouvoir combler celles-ci.

Tu n'as pas vu Sam depuis quelques temps et si la cohabitation était complexe au départ, tu dois avouer que devenir, de façon involontaire de toute évidence, son acolyte a fini par ne pas te déplaire. Tu n'as jamais cherché à être dans le feu des projecteurs. Même avec l'absence de Steve, tu resteras le compagnon de Captain America à travers les âges.
Le fait donc que tu ne saches pas où il se trouve t'embête un peu. Tu espères qu'il n'a aucun ennuie et qu'il a simplement prit un peu de temps pour lui. Ce qui, finalement, ne serait pas vraiment de refus compte tenu des dernières circonstances.

Tu marches sans réel bute, suivant les nombreuses rues de Brooklyn que tu connais par coeur. Tu aimerais te dire que la marche sert à te fatiguer pour pouvoir rentrer te coucher par la suite mais ce n'est même pas le cas. Tu veux prendre l'air, te changer un peu les idées et tu verras ce qu'il se passe le reste de la nuit. Ta marche t'emmène finalement dans les rues de Manhattan. A en juger par l'heure sur ta montre, tu as marché deux bonnes heures jusqu'à rejoindre une rue que tu empruntes rarement. Et pour cause, le Metropolitan Museum of Art se trouve ici. Tu n'as jamais été très musée. Le dernier visité était uniquement à cause de l'exposition en rapport avec Steve. Rien de plus. Tu décides de pivoter vers la ruelle longeant le musée. Tu entends des voix et tu ne réagis pas tout de suite, trop habitués aux petits gangs de quartiers, mais ton ouïe surdéveloppé te fait reconnaître aisément des objets traînés et un déplacement dans un camion. Ce qui est tout à fait surprenant étant donné l'heure. Tu t'approches donc de l'angle pour pouvoir découvrir un petit groupe bien occupé à charger un camion.

Il ne te faut pas plus de quelques secondes pour remarquer les nombreux objets qui devraient être à l'intérieur du musée et non en dehors. Tu as donc finalement trouvé l'activité qui ne devrait pas te prendre trop de temps. Tu n'as jamais été connu pour réfléchir réellement avant d'agir. Après tout, c'était Steve les plans. Steve et maintenant Sam. Tu es plutôt du genre à y aller en frontal. Même si tu ignores s'il y a d'autres types dans le musée ou non.
Bon, il faut juste éviter de casser les objets dans le camion. Ca devrait pouvoir se faire, non ?
Les mains dans les poches, tu te redresses pour parcourir les quelques mètres qui te sépare de l'arrière. Les mains dans les poches de ta veste, tu t'arrêtes près du camion sous les regards interloqués de tes futurs interlocuteurs.

- Besoin d'aide ?

Que tu ajoutes simplement. Tu balayes la bande du regard avant que l'un ne réagir pour te pointer de son arme. Il y en a un d'intelligent au moins. Mais tu n'attends pas plus de temps parce que tu aimerais finir ça rapidement. Tu agrippes celui qui est le plus proche de toi de ton bras gauche et l'envoi tête la première dans le côté du camion. Tu as le temps de repousser la porte droit devant toi pour éviter les tirs envoyés dans ta direction. Tu contournes le véhicule, attrape l'une des poubelles avant de l'envoyer droit vers le tireur. Tireur qui pense d'ailleurs que tirer dans l'objet ralentira sa propulsion. Celle-ci le percute sans attendre et tu t'occupes relativement facilement des deux derniers situés près du véhicule.
Tout est soudainement calme autour de toi mais tu entends pas mal de pas et tu en déduis que les coups de feu ont forcément rameuté les personnes encore à l'intérieur. Tu t'approches finalement de l'avant du camion pour ouvrir le capot et tu arraches le moteur en deux secondes. Tu refermes le tout, les portes arrières au passage avant de pénétrer dans le musée.

Tu atterris dans la salle arrière et tu réagis rapidement quand un coup de feu arrive près de ta tête. Tu es obligé de te baisser derrière de lourdes caisses de bois. Tu entends une communication radio informant d'ailleurs de ta présence. Tu dois remercier les médias de voir que ton visage n'est plus aussi anonyme, d'ailleurs. Tu arraches le couvercle de la caisse bien que tu saches pertinemment que du bois n'aidera pas vraiment en cas de tir de balle.

- Ecoute, si tu veux piquer des trucs, tu peux pas faire comme tout le monde ? Piquer un Kinder Bueno dans le tabac du coin...

Tu bouges de cachette pour partir vers la droite, envoyant au passage d'une force certaine le couvercle en bois droit dans sa direction. Mais tu es finalement tenu, comme un bleu, en joue par un des types que tu n'avais pas remarqué. Il t'oblige à te redresser et tu pousses un soupire. Super, réfléchis Bucky.

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Are you here to help or not ? | Bucky

Campée devant les écrans de sécurité de la salle ou elle se trouvait, Sharon avait les yeux rivés sur les images que diffusaient les caméras, et qui pour le moment, ne montraient pas grand-chose d'intéressant. En même temps, au beau milieu de la nuit, il n'y avait jamais vraiment beaucoup d'activité dans les musées. Hormis deux trois vigiles qui faisaient des rondes pour éviter d'éventuels voleurs de faire ce que bon leur semblait. Mais pour le coup, les vigiles étaient étendus dans les couloirs, sans le moindre risque qu'ils puissent donner l'alerte. Ou même faire quoi que ce soit d'autre. En toute franchise, Sharon aurait préféré être dans son penthouse, à siroter un verre, tout en gérant tout ça sans risquer de se mettre en danger. Avec son boulot pour la CIA qui l'obligeait à aller à droite et à gauche histoire d'assurer sa couverture, Sharon avait donc une bonne dizaine de planques à travers le monde entier, d'où elle pouvait donner ses ordres sans risques. Et justement, ce soir, des ordres, il fallait qu'elle en donne. Sharon avait engagé des types pour aller faire un tour du côté du Met, ou ils devaient voler les dernières pièces de Francis Bacon que le musée venait d'exposer. La cote pour cet artiste avait explosée ces dernières années, et la blonde avait la ferme intention d'ajouter ces peintures à sa galerie d'art à Madripoor. Sharon n'aimait pas vraiment bosser avec des gars embauchés pour l'occasion, mais même à l'autre bout du monde, le nom de Power Broker avait de quoi faire trembler. En tout cas largement assez pour s'assurer que même si les choses se passaient mal et que les gars étaient arrêtés par la police, ils n'oseraient jamais balancer qui les avait engagés pour ce job. De toute façon, si elle était là, c'était aussi pour s'en assurer. L'avantage avec les gros bras, c'est qu'on avait pas de mal à en trouver, et qu'ils étaient par conséquent faciles à remplacer. Et Sharon n'aurait pas le moindre scrupules à coller une balle dans le dos de tous ces types si nécessaire. De toute façon, elle avait déjà pensé à une histoire à vendre aux flics si jamais ils débarquaient. Elle avait tout prévu.
Mais alors que Sharon commençait à se dire qu'elle pouvait déjà commencer à préparer le transport des toiles jusqu'à Madripoor, son téléphone vibra dans sa poche, signe qu'elle venait de recevoir un message. Et quand elle le consulta, un air de contrariété s'afficha sur son visage. L'équipe du musée connaissait des problèmes, et du genre assez gros. Un type qui semblait jouer les justiciers, et qui avait l'air doué en plus de ça. Et merde. Elle détestait viscéralement ces gars. Toujours là pour foutre le bordel dans ses activités. Quelques instants à consulter les caméras, et elle finit par tomber sur le justicier en question. Et quand elle finit par réaliser qui c'était, elle ne put s'empêcher de taper du poing sur la table avec violence « Qu'est-ce qu'il fout là celui-là? » De tous ceux qui se trouvaient à New-York, il fallait qu'elle tombe sur Bucky Barnes. Ce vieil emmerdeur commençait vraiment à être une épine dans son pied. Elle avait tout perdu à cause de lui, et même si elle avait finit par se reconstruire après Berlin, voilà qu'il revenait mettre le bordel dans sa vie. Et dans ses affaires. Le plus simple aurait encore été de lui coller une balle entre les deux yeux histoire de régler définitivement ce problème, mais le tuer aurait encore été le meilleur moyen d'attirer encore plus d'attention sur ses activités de Power Broker.
Attrapant l'arme qu'elle gardait dans un holster sous son épaule, Sharon sortit du poste de sécurité du musée, avant de se diriger vers la dernière position du super-soldat au pas de course. Et quand elle arriva, Sharon le retrouva sous la menace de l'arme d'un des types qu'elle avait engagé. Sans hésiter, elle fit feu, et l'homme s'écroula, une balle dans la nuque. Un autre gars déboula de derrière une pile de caisses, mais la blonde le maitrisa sans mal, avant de l'expédier au tapis d'un coup de talon en pleine face. Sharon finit par s'approcher de Bucky, avant de lancer avec ce ton moqueur qu'elle lui réservait « Bonsoir Bucky. Je vais finir par croire que tu aime que je te sauve la vie. » Oh oui, elle adorait le titiller. Surtout que Barnes était du genre à courir quand il s'agissait de répondre à ce genre de piques. C'était un petit plaisir dont elle ne se privait clairement pas « Tu peux me dire ce que tu fous là? T'es pas censé dormir à cette heure? » Il aurait mieux valu pour ses affaires que ça soit le cas. Bon, techniquement elle pouvait toujours réussir son coup malgré l'intervention de l'ex-Winter Soldier, mais elle allait être obligée de jouer finement ses cartes.

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