Défaite de famille - Raven, Lorna et Wanda

Je ressentais depuis quelques jours un étrange sentiment, une idée qui me préoccupa de longues heures, malgré le travail que je m’infligeais pour faire taire cette question qui hourdait doucement. Gouverner était une longue tâche, qui occupait la plupart de mes journées et je trouvais un certain contentement à m’occuper de mon peuple. Mais mon œuvre n’était pas complète tant que mes enfants n’étaient pas eux aussi à l’abri, d’autant plus lorsque ceux-ci étaient exilés dans le pays le plus tortionnaire qui soit : les Etats-Unis. Le retour de Wanda dans le médias signait peut-être le moment opportun pour enfin lui dévoiler que j’étais son géniteur, ses capacités couvriraient d’honneur Genosha. Le regard perdu dans le paysage magnifique de mon île, je réfléchissais alors que je buvais lentement un bon verre. Oui, faire venir mes progénitures me paraissait une bonne idée. D’un geste, j’envoyais un de mes gardes convoqué Raven, Mystique, ma fidèle lieutenante. À son arrivée, je lui fis cadeau d’un peu d’alcool avant d’évoquer mon trouble.

─ Ma chère, je crois qu’il est temps d’aller chercher les quelques marmots que j’ai pondu aux quatre coins du monde. Je me sens l’âme paternelle, et je pense qu’il n’est jamais trop tard pour convoquer de l’amour filial. Nous avons besoin de mutants forts, puissants, et ma lignée est sûrement l’une des plus prestigieuses. Je souhaiterais évidemment, que vous fassiez le voyage en ma compagnie. Je crois savoir que vous avez aussi enfanté d’un diable bleuté. Je m’approchais d’elle en la regardant dans les yeux. Vous connaissez ma nature, nous nous côtoyons depuis plusieurs décennies. Je ne suis pas à l’aise dans l’expression de mes sentiments, et j’ai peur de me montrer plus vindicatif que ce qu’on attendrait d’un père venu visiter les siens. J’ai besoin de vous, Mystique, pour m’aider à les convaincre de rejoindre mon palais et de vivre parmi nous, dans notre magnifique terre qu’est Genosha. Nous partirons dans quelques minutes, j’ai déjà fait préparer notre jet privé pour rejoindre les côtes américaines. Anonymement, évidemment. Je vous crois plus à l’aise que moi dans cette matière, par ailleurs.

Je nous soulevais dans les airs par l’intermédiaire de deux plaques circulaires pour nous porter jusqu’au toit du palais, une merveille d’architecture qui mêlait avec délice l’art moderne et la démesure gréco-romaine, la seule culture humaine que j’appréciais pour sa finesse d’esprit. Le reste était indubitablement trop barbare pour moi. Une fois confortablement installé, je me grimais en me coiffant en un autre homme, arborant un costume d’une blancheur immaculée. Quand on rencontrait la première fois sa fille, il fallait faire bonne impression.

─ Nous commencerons par aller chercher Lorna. Elle est convertie à nos valeurs, je ne doute pas qu’elle nous rejoindra facilement. Puis, nous irons nous présenter à Wanda Maximoff, celle qui se bat actuellement avec les Avengers. Ma semence a définitivement des propriétés exceptionnelles, elle provoque l’excellence, même du mauvais côté. La convaincre sera d’autant plus complexe, notamment parce qu’elle ne sait rien de ses origines et de son arbre généalogique. J’ai prévu de quoi la convaincre, et c’est d’ailleurs une autre raison qui motive votre présence pour cette concertation familiale. Vous avez un dossier contenant toutes les informations sur sa fausse famille d’adoption, des agents sous mon joug – mais vous le saviez certainement déjà. Prenez-en connaissance et préparez à revêtir l’apparence de ces acteurs, il faut lui prouver que ceci n’est pas une plaisanterie ou une blague de mauvais goût.

Le pilote, à proximité de la frontière, profita de ses pouvoirs de mutants pour brouiller les radars et rendre invisible notre passage sur le territoire des humains. Évidemment, atterrir au milieu des grandes villes étaient une idiotie sans nom. Nous arrivâmes donc à l’orée d’une forêt, avant de changer de véhicule pour une voiture affrétée pour l’occasion. Le fait d’être un homme politique d’une telle envergure offrait des avantages. La route pour l’appartement de Lorna fut étonnamment longue, d’autant plus que je ressentais comme une appréhension à l’idée d’être aussi vulnérable. La famille était une faiblesse, ce qu’un dirigeant ne pouvait se permettre – ou très peu. Nous sonnâmes avant d’entrer par effraction, nous n’avions pas toute la journée après tout.

─ Lorna, ma fille, fis-je en ouvrant les bras grands ouverts sans pourtant la prendre dans ceux-ci. Je suis venu te saluer et t’annoncer une bonne nouvelle. En fait, il s’agirait de t’en annoncer plusieurs et de te demander un service. Pouvons-nous prendre place pour discuter ? Assis sur le canapé, j’observais avec attention le foyer de Polaris. Rien n’était digne d’une demoiselle de la famille royale, il fallait corriger cela. Je souhaiterais que tu viennes vivre en ma compagnie, à Genosha, en tant que princesse de mon empire. De même, et cela risque de te provoquer un choc, je le conçois, je souhaitais proposer cela à ta sœur. Car oui, tu n’es pas ma seule gamine. À vrai dire, il y’avait aussi un garçon, mais il est malheureusement mort entre temps. Je ne suis pas sûr qu’en l’état, nous puissions considérer que tu aies eu un frère. Enfin passons, je voulais aussi lui proposer de nous rejoindre, dans notre lutte comme notre résidence. Qu’en penses-tu ? M’aideras-tu à la persuader ? Il me faut aussi préciser, et c’est sûrement là l’information la plus capitale, qu’elle ne sait d’aucune façon actuellement qu’elle partage mes gènes. Ce sera donc l’occasion, pour moi comme pour toi, de nous présenter à elle à la manière d’une famille – bien que, c’est un concept un peu flou pour moi. Si nous sommes d’accord, nous pouvons partir de ce pas. Idéalement, j’aimerais que nous soyons tous rentrer pour dîner sous les coups de 20 heures. Mon chef a prévu une surprise pour fêter cela, il est aussi question d’un bal mondain avec la noblesse locale. Rien de bien extravagant, je t’assure. Seulement quelques milliers de personnes venus se réjouir de votre présence. Et probablement un feu d’artifices, ou deux.

Ses rétines jaunes fixaient l'écran tactile sur lequel elle pianotait assidûment pour effectuer des réglages sur l'engin volant. L'aigle d'acier connaissait des irrégularités au niveau de sa puissance de pulsation. Un problème technique qu'il fallait régler dans l'immédiat pour que leur force de frappe soit complète. Ils ne pouvaient pas se permettre le moindre écart, tout devait être parfait. Erik demeurait intraitable, chaque détail comptait. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il était méticuleux au point de friser l'obsession -et Mystique partageait ce point de caractère « Benny démarre le » Le dénommé s'exécutait rapidement tandis que le moteur se mettait à ronfler, dégageant son souffle rauque, stable et habituel, jusqu'à ce que l'avion de chasse se mette à tousser. Elle roulait des yeux, quelque peu excédée. Son camarade mutant affichait une petite moue contrit en la rejoignant, confus « Je ne sais pas ce qu'il a... » « Et bien trouve » rétorquait-elle en prenant le grand soin de détacher chaque syllabe sur sa langue. Raven détestait quand tout ne filait pas droit comme elle l'entendait. Cela générait chez elle un sentiment de frustration tel qu'elle pourrait arracher les yeux de n'importe qui à sa portée « Lieutenant » Sa tête pivotait rapidement en direction de la voix qui l'appelait, l'expression passablement irritée « Magneto vous attend » Ah. Magneto. D'un geste désinvolte, elle flanqua la tablette sur le bide du mécanicien en lui ordonnant, un « Répare moi ça » puis sa silhouette féline s'éloigna pour se poster à côté, du chef de la Confrérie.

Il s'était mis en tête de retrouver ses marmots et s'il mettait étrangement en avant une raison sentimentale qui pourrait lui mettre la larme à l'oeil -non-, elle percevait surtout un intérêt général à leur cause. Néanmoins, la mutante n'était pas forcément totalement convaincue par la démarche. Si elle avait conscience que ces deux femmes possédaient un réel potentiel utile pour leur combat, elles n'en restaient pas moins des inconnues que la métamorphe mettrait un point d'honneur à surveiller. Surtout la sorcière rouge, qui s'investissait du côté des Avengers. Elle aurait pu en vomir. Et c'était sans compter également sur la capacité paternelle de son binôme qui sincèrement, laissait à désirer « Dites moi » s'enquit-elle d'emblée en se saisissait du verre tendu qu'elle portait avec plaisir à ses lèvres. Son oreille écoutait attentivement. Il se décidait enfin à mettre la main sur ses « progénitures ». Ce propos lui tira un rictus. Ses paupières se plissaient, malicieusement, à son adresse « Quel père remarquable vous faites » A l'énoncé de l'existence d'un fils, elle balayait toutefois cette pensée propulsée sous la forme de son visage. Elle l'avait laissé pour une noble raison, tout comme son partenaire. Contrairement à lui cependant, elle ne souhaitait pas encore en faire cas. Diablo avait rejoint les X-Men et cette alternative, étrangement, la tranquillisait bien que cela fasse d'eux des ennemis. Son buste se tournait vers lui tandis que leur regard semblait se fondre l'un dans l'autre. Elle avait de l'affection pour cet homme malgré des démonstrations parfois acerbes et des désaccords. Ils pouvaient tout se dire, dans le blanc des rétines, sans craindre que l'autre ne se blesse « Voulez-vous que je leur donne le biberon ? » ironisait-elle en penchant légèrement la tête. Elle savait ce qu'elle avait à faire et elle l'accomplirait brillamment. Pas seulement pour lui. Pour les Mutants, aussi.

Le départ fut annoncé, quittant le sol des pieds pour virevolter sur le toit de la plus haute structure de Genosha. La plus magnifique aussi. Elle le suivait sur une cadence gracile tandis que le maître des lieux se préparait à sa cérémonie de rencontre. Ses bras se rangeaient derrière elle, le contemplant de ses prunelles dorées. Les instructions étaient claires bien que les conséquences, incertaines. Elle était d'accord pour Lorna. Moins pour Wanda. Raven ne prenait pas la peine de se pencher sur ce dossier, elle en connaissait déjà chaque ligne étant donné qu'elle avait consciemment cherché à brusquer la demoiselle, en l'accablant dans l'ombre. Mais tout cela, appartenait au passé. Ils s'approchaient ainsi enfin de leur but. L'appareil se reposait sur ses pattes d'insectes à l'abri d'une forêt vorace tandis qu'ils empruntaient une voiture pour se rendre chez la demoiselle ténébreuse. Erik émanait une émotion qui n'était que trop rare pour l'ignorer. L'appréhension. Ses yeux se déposaient sur son profil, davantage tourné vers la fenêtre. Son corps se laissait ensuite engloutir dans le moelleux du siège, patientant que la promenade se fasse. Le temps semblait s'étirer comme une parenthèse infinie ennuyeuse.

Le véhicule garé, son compagnon se hâtait dans les appartements de la gamine. Pas un bonjour. Pas une présentation digne de ce nom. Il prenait place, comme il le faisait toujours en prenant tout l'espace. Ses lèvres se pinçaient. Rien d'une prestation digne d'être plaisante. Mystique se tenait pour l'instant en retrait, contournant ce piètre espace vital pour en saisir tous les reliefs. Mais son ouïe guettait chaque parole, chaque argument, chaque maladresse, chaque idiotie... Non, ça n'allait pas « Magneto » somma t'elle sèchement en se tournant vers lui pour le rappeler à l'ordre. Ce type était brillant en tout et il s'écrabouillait totalement en qualité de paternel. Il déversait son engouement sur Wanda alors même qu'il n'était pas sans ignorer les différends qui opposaient ses deux rejetons. Et de quoi est-ce qu'il parlait ? Un repas ? Un bal ? Mystique se devait d'intervenir. Lentement, la créature bleue s'approchait de Lorna pour se poser à ses côtés en lui prenant doucement la main, de ce geste si maternel. Elle-même, aurait voulu être rassurée à son jeune âge dans ses insécurités les plus fragiles. Ses paupières clignaient sur une note de tendresse, de ses prunelles de pain d'épice « Ne lui en veut pas. Il est doué dans beaucoup de choses mais laisse à désirer pour le reste » Un sourire désolé se dessinait sur sa bouche « Ce qui compte, c'est ce que tu ressens. Tu n'es pas que sa fille. Tu es surtout un être exceptionnel, puissant et plein de promesse, libre de ses actions et de ses envies » Ses phalanges exerçaient une petite pression sur sa paume. Ses globes oculaires se plantaient dans les siens « Tu as souffert. Comme nous tous. Alors tu as le droit de prendre le temps de la réflexion. Ce qui compte, c'est que tu sois sûre de toi. Que tu saches également que tu seras toujours la bienvenue parmi nous, dans les conditions que tu mérites. » Son regard transperçait son ami de part en part pour l'inciter à arrondir son extravagance « Et non, pas de mondanités chiantes à mourir ce soir » grondait-elle comme si elle feulait sur son propre môme.

Qu'est-ce qu'il pouvait être terriblement gauche. Il allait bien trop vite en besogne et à ce train, saboterait lui-même son propre projet. Deux salles, deux ambiances. Ils verront après pour Wanda. Il fallait déjà que la petite se sente à l'aise.

Le mensonge était partie intégrante de ton existence. C’était pour cette raison que tu ne supportais pas ça. Pourtant, tu avais fait d'énormes concessions, acceptant ton sort et surtout, ton héritage. Ton monde s’écroulait un nombre incalculable de fois, les épreuves s'enchaînaient les unes après les autres mais toujours Lorna, tu étais resté fière, digne, trébuchant pour mieux te redresser.

Pourtant, tu t’étais attendue à tout sauf à ça. Ton cœur qui se serrait, se brisait encore un peu plus tandis que l’atroce réalité te frappait de nouveau. Un mensonge. Encore. Comme si c’était pas suffisant, tu avais une sœur, ici ou là, quelque part. Cette information était si difficile à digérer que Genosha n’était qu’une vulgaire distraction, un détail sur la vérité qui venait encore d’exploser en pleine face. Et tu sais pas c’qui te choc le plus : le mensonge en lui même où la manière dont ces informations sont énoncées. Une nonchalance choquante, presque traumatisante. Aucune chaleur. Juste la froideur ultime de l’homme maîtrisant les champs magnétiques. Tu ne pouvais pas dire le considérer comme véritable modèle, en fait, même si tu en voulais à tes parents adoptifs pour les mêmes mensonges dans lesquels ils t’avaient bercés leur douceur te manquait. La délicatesse de ta mère qui s’apprêtait à te teindre les cheveux pour ne pas éveiller trop de soupçon, ton père qui prenait toujours soin de t’aider dans les matières les plus difficiles. Le couple Dane n’était pas parfait, loin d’là. Mais même si tu pouvais plus les regarder dans les yeux, ils avaient été des parents, des vrais. Pas comme l’homme qui en face de toi partage tes gènes mais ne semble aucunement préoccupé par tes propres sentiments.
Pendant un temps, tu imagines cette nouvelle dite avec toute la délicatesse du monde. Pendant un court instant, tu regrettes, tu réalises que t’as été une fille indigne. Ton regard se perd dans le vide, sans que tu dises quoi que ça soit tandis que un surplus d’émotion se fait ressentir. Ton poing se referme automatiquement, tandis que ton cœur bat à t’en briser la cage thoracique. Le sang pulse dans tes veines. tu réagis pas. C’est ça, ta seule réaction, et le mobilier aux alentours en fait les frais.

T’as jamais été très bonne pour contrôler tes émotions Lorna. T’as jamais eu le don, la délicatesse de réussir à calmer ces crises d’impulsivité qui prennent le dessus sur ta personne, qui te font faire des choses que tu regrettes. Une impulsivité maladive qui se manifeste actuellement tandis que presque toute la salle se met à trembler sous le poids du mensonge qui te brise un peu plus le cœur. N'y a-t-il donc personne qui, sur cette planète, n’a de considération pour tes propres opinions ? Tes propres ressentis ? Même Alex qui au final s’est contenté de refaire sa putain de vie sans toi. Et toi alors ? Toi t’es seule Lorna. Même avec ceux que tu pensais être là pour toi, cette confrérie, t’es totalement seule. Livrée à toi même.

C’est Mystique qui empêche le drame. Elle t’attrape les mains d’un geste maternel, qu’elle te coupe totalement dans ton pseudo élan destructeur. Plus rien ne tremble et toi, tu redresses tes yeux verts en direction de la métamorphe. Et tu l’écoutes. Une voix si douce, si calme tandis que ton petit visage à toi est déformé par la tristesse, par l’incompréhension, par la colère. Tellement de sentiments, si contradictoire les uns des autres. Tes prunelles émeraudes se posent alors sur la main bleutée de la mutante posée sur la tienne, tandis que tu restes perturbée. – Est-ce qu’il y a autre chose que je dois savoir ? tu demandes alors, en direction de l’homme qui s’avère être ton père. Et doucement, tu tournes ton visage vers lui, quelques mèches de cheveux vertes se perdant devant ton visage. – Un autre mensonge ? et tu attends une réponse. Rien du tout.

Alors tu quittes enfin la demoiselle qui était venue t’offrir cette présence si réconfortante - et tu lui en es vraiment reconnaissante. Tu t’avances alors vers le célèbre Magneto, pour t’arrêter à son niveau. Il te domine de quelques têtes, alors tu utilises les champs magnétiques environnant pour défier la gravité et te soulever du sol de manière à te retrouver au même niveau que lui. – J’accepte de jeter un coup d’œil et de rencontrer cette fameuse … sœur. Ces mots t’écorchent la gorge, et la moue que tu tires le démontre. Tu n’as rien contre elle, mais c’est difficile à réaliser, encore plus quand la solitude est la seule chose qui domine ton existence depuis si longtemps. – Et j’espère pour toi que c’est la dernière fois que tu me mentais. Parce que j’en ai marre de tes cachotteries qui gâchent mon existence depuis toujours.
Tout était d’sa faute. T’avais rien demandé toi Lorna. Tout était à cause de lui et du manque de responsabilité dont il avait fait preuve. – Ne me forces pas à te montrer ce que deux aimants de différentes polarités font. Oui, c’était ouvertement des menaces. Et ta simple position démontre le fait que tu serais prête à te battre contre lui si c’était nécessaire. Tu ne faisais et ferais jamais le poids contre lui, qui avait une large meilleure maîtrise de ses aptitudes - bien que toi tu avais l’avantage, d’en plus, pouvoir contrôler les ondes électro-magnétiques, faisant de toi un véritable conducteur de courant naturel - tu étais comme ça Lorna. Quitte à finir blessée, cracher tes putains de chicots au sol, tu t’imposais et au moins tu gagnais le respect d’autrui. Puis de toute manière, tu n’avais plus rien à perdre. Plus personne. T’étais ici plus par défaut qu’autre chose car il représentait ta seule famille - génétique. Mystique semblait plus considérer tes émotions que ton propre père.

Et tandis que ces auras vertes au niveau de tes mains disparaissent, tes pieds retrouvent le sol. Ton regard est sombre, voilé par cette déception et cette détermination de faire comprendre que tu n’étais pas le genre à qui on mentait si facilement. – Je vais préparer mes affaires, j’en ai pour cinq minutes. Tu dis en te retournant en récupérant certaines choses par le biais de tes aptitudes avant de te diriger vers ta chambre pour faire cette fameuse valise.

post par @mary jane watson