mystique, la métamorphe aux mille visages.

*le journaliste s'installe et active l'enregistrement vocal sur son portable avant de s'asseoir* Bien commençons. Quel est votre nom ? : A vrai dire, je n'ai que de nom celui que je me suis donnée. Je ne me rappelle pas avoir été baptisée d'une quelconque manière *elle lisse sa jupe* Officiellement je m'appelle Raven Darkhölme mais je ne possède pas que celui-ci et ce serait bien trop long que de tous les énoncer en plus de compromettre mes couvertures.

Quels sont vos surnoms ? : certains s'amusent à m'en donner des plus délicats comme "monstre" "abomination" "erreur" "psychopathe"... Tant d'affection. *ses paupières se plissent sournoisement* Meurtrière, aussi. Mais cela, je ne peux pas le nier.

Je vois... *il note* et vos pronoms ? : Je suis une femme cisgenre mais selon la silhouette qui m'habille, je peux tous les incarner, sans exceptions.

Et votre nom de code ? Mystique. Il résonne dans la tête de ceux qui me craignent depuis des années déjà. Lorsque vous le prononcez sur le bout de votre langue, vous remarquerez qu'une sueur froide émergera de votre colonne vertébrale. Oh, n'essayez pas de retenir vos tremblements, j'arrive à ressentir la plus imperceptible odeur de peur.

*il lui offre un sourire crispé* Hm. Et quelle est votre date de naissance ? Votre âge ? *elle éclate de rire* personne ne vous a jamais dit que ce n'était pas le genre de question à poser à une dame ? *sa jambe se replie sur sa cuisse* Je suis née le 14 mars et j'ai plus de 100 ans.

Où êtes-vous née ? : en Autriche. Un petit village qui respirait la pauvreté au centre de deux montagnes qui me donnaient la sensation, petite, d'être avalée. Ce n'était pas aussi "cosy" que maintenant. Les loups rôdaient dans les environs et le couvre feu était strict. Je vivais dans une maison dont le parquet craquait sous chacun de mes pas et les murs laissaient aller et venir des courants d'air sinistres qui me mordaient les chevilles. Nous n'avions pas l'électricité ni l'eau courante, mais ce n'était pas plus terrible que l'attitude de mon père.

Alors votre nationalité et vos origines... : Je suis bien autrichienne mais pour ce qui est de ma nationalité... *ses yeux s'agrandissent malicieusement* j'en ai de multiples, illégalement évidemment.

et votre génome ? : sincèrement je crois que je n'ai pas à le préciser mais pour vous je ferai cette exception : mutant.

Votre lieu de résidence ? : Vous ne voulez pas le code de ma carte bleue aussi ? je loge un peu partout et nulle part à la fois. Je suis souvent en mouvement, j'imagine que vous en comprenez aisément les raisons.

Et quelles sont vos occupations actuelles ? *sa tête se penche légèrement sur le côté* je milite pour le droit des mutants, de plusieurs façons. Je suis une espionne, une informatrice, une activiste pour mes confrères. Je suis tant de choses. Ma faculté est de me fondre dans la masse alors je pourrais être tout autant une salariée de fast food ou une serveuse dans un bar. Oh peut-être aussi un agent du gouvernement *sourire mesquin* Je peux absolument tout faire, tout être et je n'ai pas d'activités réellement définies parce que je peux prétendre à tout. Mais ma fonction originelle, c'est d'être sur le terrain pour préserver mes semblables et les hisser sur des hauteurs qui vous feraient blêmir *elle réfléchit un peu* quoiqu'en ce moment, je me complais plutôt bien dans mon métier de couverture de journaliste.

concernant vos relations... Quelle est votre ligne de coeur ? : *son regard s'assombrit légèrement* je suis veuve. Mais... Mon coeur n'a jamais été porté au point de me rendre transie d'amour. Je crois que... Que j'ai du mal à m'ancrer dans une relation. Je ne saurais même pas vous dire si j'ai réellement aimé un jour. Généralement, ce ne sont que des jeux de séduction pour mon propre intérêt, de la séduction déguisée par une opportunité... Peut-être ai-je tenu à quelqu'un... *ses pensées flottent vers un visage indistinct, qu'elle balaie aussitôt* je ne suis pas certaine que l'amour puisse s'appliquer, à quelqu'un comme moi.

à qui prêtez-vous allégeance ? même si je me doute de votre réponse : je voue une loyauté sans failles aux mutants. J'ai rejoint Erik dans la confrérie des "mauvais" mutants bien que je trouve ce nom véritablement vulgaire et biaisé car nous ne sommes pas mauvais comme certains se plaisent à le croire ou le penser. Nous travaillons et œuvrons ensemble pour le bien de nos semblables, quand vous les humains, vous vous acharnez à nous maudire et nous causer du tort *ses doigts se serrent, prise d'une colère sourde* et je mènerai mon existence entière, comme je l'ai toujours fait, pour nous protéger.

que pouvez-vous me dire sur votre caractère ? : J'ai une capacité d'adaptation hors norme. Voyez je manie aussi le sarcasme à la perfection. *elle lâche un petit rictus* J'ai quand même beaucoup d'humour. Je pense être quelqu'un d'intelligent, du moins, il le faut. Je ne me cache pas d'être manipulatrice, menteuse, séductrice, calculatrice et stratège dans le cadre de mes missions. Je possède des capacités analytiques et d'observation phénoménales. Je suis loyale à ma cause, sensible avec une conscience développée aussi, malgré les apparences. J'ai de la compassion. Mais... La colère m'habite constamment mais c'est aussi ce qui me maintient pour prôner mes principes. J'admets être très méfiante et j'ai du mal à accorder ma confiance aux gens, ce qui m'offre une approche très froide. Vous savez, j'ai voulu croire à une potentielle coexistence entre les mutants et les humains. J'ai essayé, plusieurs fois, d'y croire mais chaque fois, il a fallu que la déception et la douleur me rattrapent. J'ai été trahie... *se pince les lèvres* Je n'ai plus tellement d'espoir *baisse le nez. Peut-être encore un peu mais elle n'osait même plus y prétendre. Mystique était aussi quelque part, écorchée par une existence tumultueuse dans laquelle elle tentait d'incorporer un sens. Parfois, elle se sentait perdue, désorientée et surtout très seule. Son long périple l'a incité à devoir se rallier, se détacher et se séparer, croire pour tomber et se relever, causant de multiples trous dans son coeur. Parce que si son corps peut se régénérer, son âme elle, porte toujours ces marques de la souffrance, de la catastrophe et du désarroi. Ce qu'elle réclame, c'est avant tout d'être acceptée*

En conclusion, je ne peux pas dire que je sois une gentille mais je ne me considère pas comme étant le diable pour autant non plus. Je souhaite seulement ouvrir ma propre voie. Je suis libre.

Votre groupe choisi ? : Je l'ai déjà dit. La confrérie des "mauvais" mutants.

Comment vous percevez-vous ? Votre alignement ? : (honest) *l'agacement grimpe. Raven sait que sa cause est juste quand d'autres prétendent le contraire ou cherchent à lui nuire. Elle est sans doute la personne la plus nébuleuse sur son attitude, tantôt tiraillée par le bien et le mal. Mais ses intentions sont claires, limpides, faisant d'elle un élément chaotique bon. Elle ne veut pas la guerre et pourtant ironiquement, elle la cherche et l'attire. Mystique est un paradoxe à elle-même, une dualité exacerbée semant le doute et la confusion. Erik a toujours été son pilier et pourtant, parfois, il lui arrive d'être en désaccord sur ses méthodes. Elle est sans cesse baladée entre sa conscience prononcée et sa haine fulgurante* tout ce que je peux dire, c'est que je cherche seulement à trouver ma place, comme tout le monde.

Bien madame Darkhölme. Nous en avons fini *il ramasse vite son téléphone, un peu mal à l'aise* Je vous remercie pour vos réponses.

faceclaim utilisé : Jennifer Lawrence.
crédits : pinterest (?)

date1925

J'ai eu une enfance particulière. Mon père... Cet homme n'était pas réellement ce qu'on pouvait attendre d'un parent aimant, bienveillant et compréhensif. Il buvait beaucoup et s'en prenait souvent à ma mère. Il suffisait parfois d'un rien pour qu'il se mette en colère. Mon foyer, n'avait rien de chaleureux. C'était devenu pire à mesure que je prenais conscience que j'étais différente. Mon pouvoir s'est manifesté à la puberté, suite à une crise d'anxiété alors qu'il aboyait comme un animal enragé. La logique imposait que je devenais donc la cible idéale de toute sa rage. Il me faisait culpabiliser sans cesse, m'insultait et ne manquait pas une occasion pour me frapper et m'humilier. Tout était toujours de ma faute, même un verre de jus d'eau renversé sur la table le faisait éclater comme un orage terrifiant.

Ca m'a marqué. A l'école, je faisais tout pour passer inaperçu. J'ai eu très vite honte de ce que j'étais. Je ne comprenais pas et il n'y avait personne pour m'expliquer. J'avais simplement peur. Je me souviendrais toujours de cette sensation au creux de mon ventre quand je devais aller dans des espaces publics. Je craignais que mon apparence véritable ne se manifeste, pour un oui ou un non, et que tout le monde me dévisage comme si j'étais une abomination. Pire encore, veuille me faire du mal. Du mal. Mais ça me mettait tout autant hors de moi. Je méprisais de devoir me cacher pour ce que j'étais.
Pourquoi m'imposer une telle chose ? Je n'étais qu'une petite fille. Je ne ressemblais à personne certes mais j'étais humaine. Je voulais seulement me faire des amis, apprendre, avoir une vie tranquille. Mais c'était clairement trop leur demander.

C'est toujours compliqué pour moi, de parler de ça. Cette crainte ne fait que me poursuivre, encore aujourd'hui et cette haine... n'est pas prête de s'évanouir. J'ai dû fuir très vite de chez moi, pour des raisons notablement évidentes. Les forces autrichiennes voulaient faire de moi un cobaye, une vulgaire expérience, contre de l'argent offert à mes parents. Ils m'ont vendu, littéralement Là-bas j'ai... J'ai subi l'horreur. Ma vie ne m'appartenait plus. Mon existence ne se limitait plus qu'à des seringues, de la torture, des batterie d'expérimentations qui me faisaient tellement souffrir. J'ai dû réagir.

J'étais menacée d'y rester si je ne faisais rien pour m'enfuir alors j'ai utilisé mes pouvoirs, et... Je leur ai fait voir, la véritable couleur de la rage et du désespoir.

1944

Je ne sais pas si on peut appeler ça le destin mais, ce fut suite à ma fuite que j'ai rencontré Charles Xavier. Le fameux professeur X. Dans sa cuisine, plus précisément. J'avais faim. Mon estomac hurlait comme un enfant mutilé. Ma régénération me permettait physiquement de tenir mais à l'intérieur... Quelque chose s'était brisée en moi. J'ai bien essayé de le duper mais il s'est vite rendu compte que je n'étais pas la personne que je prétendais. Et c'est là, à cet instant, que j'ai compris que je n'étais plus seule. Il y en avait tellement d'autres comme moi et si j'en avais conscience, le constater de mes propres yeux c'était... C'était une découverte magnifique et si réconfortante. Charles m'a donc pris sous son aile.

1962

La maison des mutants est née. J'étais très fière de mon frère d'adoption. Mais Charles... Il me poussait toujours à me fondre dans la masse. Il aimait tant les humains que parfois, il lui arrivait de faire l'impasse sur des frasques terriblement impardonnables de leur part. Pourtant, il continuait à me vomir ses concepts idéaux et de pacifisme en me demandant, à moi, de me retrancher et de me dissimuler dans l'ombre. C'était intolérable. Je ne pouvais pas accepter d'être rejetée, mutilée et traquée pour ce que j'étais. Personne ne devrait avoir à subir un pareil traitement, simplement parce que la différence effraie. Les humains n'ont jamais cherché à comprendre ou du moins, ils voyaient chez nous un intérêt scientifique dégueulasse, nous réduisant encore et toujours à des bêtes sauvages dont il fallait disséquer le crâne.

Je n'arrivais plus à le supporter. Je ne supportais plus ces murs, je ne supportais plus ces gens qui faisaient le choix de s'effacer, de se corrompre pour correspondre à des standards de normalité. C'était devenu bien trop alors naturellement, j'ai rejoint Erik. Le meilleur ami de Charles. Lui au moins, il ne me réclamait pas de changer. Au contraire il... Il me trouvait merveilleuse, telle que j'étais. Il était d'accord, d'accord sur l'idée que ne devrions pas avoir à blesser ce que nous sommes au fond. Je suis donc partie avec lui, pour donner l'élan et le souffle de la rébellion à sa Confrérie, au nom des mutants.

1973

Avec la Confrérie, nous nous affairions à purger le sel de l'humanité. J'ai commis d’innombrables meurtres, renversé des états et provoqué des émeutes. J'ai gagné plusieurs cibles sur mon dos, en tant qu'ennemie des nations à achever. J'ai usé de mes talents, de ma force de persuasion et de mes facultés mutantes pour trahir, évincé et porter la liberté de mes semblables. J'ai versé le sang, la chair et la honte. J'étais devenue une arme réelle dans toute sa complexité, pour servir nos projets et accompagner Erik.

Dans cet élan de rage, je me décidais enfin à faire hurler ma sentence. Mes parents avaient déménagé en ville. Ils semblaient bien vieux, on aurait pu aisément leur rajouter deux dizaines de plus. Le temps s'était agrippé à leur visage pour creuser des rides plus marquées. Mon père, à mon approche sous ma véritable apparence, n'avait même pas bougé un cil. Il s'était contenté de m'observer et de cracher une volute de fumée à l'odeur détestable "Mystique" avait-il prononcé très distinctement jusqu'à ce qu'un maigre sourire, moqueur, se frayait un chemin sur sa bouche. Je ne sentais ni la peur, ni la crainte ni la honte. Rien de cet homme n'émanait, si ce n'était son désir d'enfoncer un peu plus le clou sur un rictus "Tu demandes aux autres de t'accepter comme tu es mais qu'en est-il véritablement ? Mais moi je te connais. Tu ne sais même pas cohabiter avec toi-même" Ces mots m'ouvraient en deux, sur une rage intense  et une vérité qu'il me jetait à la figure. Même après toutes ces années, il avait décidé de me heurter, encore et encore. Mais cette fois-ci, ma raison s'évanouissait instantanément et mes phalanges transperçaient sa cage thoracique pour en soutirer son âme.

Je devais admettre que cela me procurait l'effet d'être plus vivante encore mais ces propos avaient encore le don détestable de me déstabiliser. Etait-ce bien moi ? Etait-ce réellement ce que je voulais ? Des guerres à n'en plus finir ? Des innocents massacrés comme dommages collatéraux ? Qu'est-ce que je désirais vraiment ? Qui j'étais vraiment ? J'étais perdue dans un brouillard, partagée entre ma lutte légitime et les dégâts qui dégénéraient. Mais je n'avais pas le droit de douter, me laissant porter par notre juste cause -il était plus simple d'ignorer ces interrogations.

Mais mon cocon se brisa une nouvelle fois alors que le maudit sérum nous destituant nos pouvoirs, parcourait mes veines. J'avais été dépossédée de la seule chose qui me rendait unique et la seule personne en qui je portais ma confiance, m'abandonnait à mon sort. Magneto me laissait. Ce regard. Ce mépris. J'avais hurlé pour qu'il m'entende, pour qu'il me garde. Mais il n'avait laissé derrière lui, qu'une indifférence condescendante.

J'ai eu très vite envie de lui faire payer à son tour.

1973-1980

Je tentais maladroitement de me reconstruire, en tant que simple humaine. Je me rendais vite compte que même entre eux, les mortels ne portaient le mot humain que le nom. Je me fondais dans cette population que je détestais tant. Je me trouvais un travail, un appartement crasseux. Ma vie se rythmait d'une routine mortelle et banale. Un vide immense semblait pousser sous mes pieds, entre une colère criarde et le sentiment vif d'une trahison empoisonnée. Une tristesse acide.

J'ai fini par laisser mon besoin de réconfort parler plus fort que ma fierté. J'ai essayé de me rapprocher de Charles à nouveau mais c'était peine perdue. Finalement, je me rendais compte que ma place n'était définitivement plus auprès de lui. Je pense que la nostalgie ne me quittera jamais véritablement. J'avais malgré nos oppositions, adoré ma vie ici. Je m'étais fait des amis mais je devais me résoudre à leur dire adieu une bonne fois pour toutes. Je ne vous cache pas, que c'était plus douloureux que d'arracher le cœur de mon propre père. A nouveau le désarroi s'emparait de moi. Je n'avais plus de foyer, plus d'entourage et Mystique était morte, quelque part en moi.

Je dois admettre qu'à ce moment, j'avais juste envie d'en finir et... Et puis, j'ai rencontré cet homme, dont je tairai l'identité. C'était quelqu'un d'impressionnant. Humain, certes, mais charismatique et... Bref. Au début, je ne me serai certainement pas attendue à... -à l'apprécier. J'en voulais au monde entier et il s'est simplement présenté à moi, dans un café. Il écrivait un article sur les mutants à ce moment et j'ai finalement découvert, autre chose qui m'avait jusque là, échappé. C'était de la bienveillance. De la compassion. Charles me parlait souvent de pacifisme mais de sa seule bouche, je peinais à y croire. Cet homme gérait une association qui justement, luttait pour que les êtres spéciaux puissent se faire une place dans la société. Je... -j'ai été perturbée.

J'ai fini par regagner mes facultés. Je lui ai montré et il a trouvé cela fantastique. A ses côtés, de nouveau je retrouvais ce sentiment serein d'être à ma place. Ce conte de fée a duré un bon moment. Le temps s'était écoulé très vite. J'étais heureuse mais... Mais toutes les bonnes choses ont une fin, pas vrai ?


1980

Magneto prenait de l'envergure, causant des ravages sur son passage et c'est là, que j'ai décidé de lui rendre la pareille. J'ai vendu des informations à son sujet et même coordonné des attaques en collaboration avec le gouvernement américain. Je ne souhaitais pas tant les aider, il fallait simplement qu'il paie. J'avais appris qu'il avait eu des enfants et j'avais cherché, à lui arracher en semant la discorde au sein de son propre rang. Je suis plutôt du genre rancunière.

Mais durant ces années, les choses ont encore eu le loisir de changer. Si j'étais parvenue à m'installer un nid douillet auprès de cet homme, il devenait de plus en plus périlleux de le fréquenter. Mon passé me rattrapait bien trop facilement et mes vieilles rancoeurs se rappelaient régulièrement à moi. J'ai fini par le perdre. Assassiné. Mon esprit de vengeance refaisait surface en bloc, anéantie par une vague de désespoir. J'ai traqué les assassins, qui s'avéraient finalement être un groupe terroriste anti-mutant. J'ai repris mes anciennes activités en tant qu'espionne, ce pourquoi j'étais la plus douée -être une cible de choix. J'aidais au mieux les mutants, les soutenait, leur donnait des conseils tandis que je restais dans l'ombre, toujours en quête de pouvoir redresser nos droits.


2006

Toutefois le contexte du massacre des mutants, me poussent de nouveau vers Erik. Si je m'étais tenue à bonne distance jusqu'alors, je revenais bien vite dans mes dispositions de bras droit. Il ne m'en a pas vraiment voulu pour mes mauvais coups, même si je lui ai fait comprendre que je pourrais bien recommencer si cela me chantait. Je reste, malgré tout, une adversaire redoutable avec toujours ce même relent de haine, qui tournait en boucle. Cette guerre qui n'en finira jamais. Cette fissure béante et ouverte, qui me refait prendre conscience que nous ne sommes toujours pas les bienvenus.

2014

Mon sang est à n'en pas douter, utile à bien des égards. Peut-être même plus que ce que je l'aurai bien cru finalement. Magneto vieillit. Je reste jeune. Il était donc évident que je lui vienne en aide.

2017

La même rengaine se poursuit. Les coups d'Etat. La population apeurée. Des gouvernements étranglés par notre force qui cherchent à nous étouffer.

2018-2023

Je disparais, littéralement, de la surface de la terre. Mais l'existence m'a offert une seconde chance. Les faibles s'en vont, les meilleurs restent. Vraiment ?

Parce que depuis que je suis revenue, je peux vous jurer que ce qui crépite en moi, ce n'est pas de la limonade. C'est... Hm... Sentez un peu. L'odeur de la dévastation.

***

q° nr. 1 - en 2012, lorsque l'existence des aliens a été confirmée aux yeux du monde entier, qu'en a pensé ton personnage ? également, quelle a été son opinion concernant la formation des avengers ?

En quoi est-ce si étonnant que d'autres forces que les nôtres existent ? Elles sont sûrement cosmiques mais le propre de l'Humain est de toute évidence, de se croire le centre du monde. Ce qu'il n'est évidemment pas. Il n'y a bien qu'eux pour ouvrir les yeux comme des hiboux surpris. Toutefois, il est tout de même risible et ironique d'emprunter la force d'êtres particuliers pour défendre la Terre alors même que nous sommes tout autant brimés par l'humanité.

Une hypocrisie qui très franchement, me fait rire doucement. A mon sens, il aurait été préférable de les laisser se faire dévorer entièrement par ces nouvelles puissances, histoire de renverser la situation.

q° nr. 2 - en 2018, thanos s'est emparé des pierres d'infinités et a effacé la moitié de la population universelle. faisait-il partie des survivants ? si oui, comment a-t-il vécu cette période de sa vie ? cinq ans plus tard, en 2023, comment a-t-il vécu la réapparition de la moitié disparue ?

C'était comme se retrouver dans un trou noir, égarée quelque part entre un état de dormance et votre conscience. Un stade d'éveil qui ne me permettait ni de bouger, ni de parler ni même de réfléchir. Pourtant, je sentais que j'étais là. Un flottement.

Quand je suis revenue à moi, j'ai eu la sensation de me retrouver. D'être revenue dans mon corps, dans ma tête. Une veille qui prenait fin, pour revenir plus déterminée, plus féroce et plus puissante encore avec une seule et ultime pensée vorace. Il fallait que je retrouve les miens. Il fallait que je retrouve Erik.

POUVOIRS & CAPACITES :

(NR.1) je suis une métamorphe, ce qui concrètement signifie que je peux changer les atomes et les atomes de mon corps pour devenir une réplique parfaite de n'importe quel être humanoïde ou semi-humanoïde. Mais je ne me contente pas de copier une apparence, non, je peux aussi emprunter la même voix, les mêmes empreintes digitales, les mêmes yeux... Une duperie allant jusqu'au moindre détail. Cela fonctionne aussi avec les vêtements. La plupart du temps je suis donc très souvent nue (NR.2) je ne peux toutefois pas dupliquer le pouvoir d'un mutant (NR.3) ma force, ma vitesse et mon agilité sont largement supérieurs à la moyenne humaine. Ma souplesse est extrême. En cas de nécessité, je peux modeler mon corps pour l'aplatir, par exemple et déplacer mes organes pour éviter des coups fatidiques (NR.4) je possède des sens très aiguisés, me permettant par extension de sentir la peur/joie chez quelqu'un à travers des hormones, grossièrement (NR.5) le temps ne fait que m'effleurer. La régénération de mes molécules est telle que je ne vieillis que très lentement, mais loin d'être immortelle. Mais mes blessures guérissent tout de même plus vite que le commun des mortels (NR.6) Je maîtrise l'art du combat très habilement. Mes talents et mes entrainement me rendent très efficace au corps à corps (NR.7) je sais piloter des hélicoptères ou des avions à réaction (NR.8) multilingues, je maîtrise notamment l'anglais, l'allemand, le portugais, le suédois, l'espagnol, le français, le farsi et le tchèque

J'AIME :

(NR.1) les mutants, évidemment. Ils sont ma famille, mon socle, ma vocation (NR.2) j'ai un faible pour le sucre (NR.3) un bon feu de cheminé avec une tasse de chocolat chaud (NR.4) organiser des complots contre l'humanité, une activité dont je suis friande (NR.5) une bonne course à pied. Quand on n'a personne sous la main à saigner, ça fait parfois l'affaire (NR.6) les enfants. oui contre toute attente, je les trouve vraiment fascinant dans une certaine mesure. Leur innocence peut-être... Ils sont aussi l'avenir de demain (NR.7) ma fleur préférée est le dahlia noir (NR.8) j'apprécie une visite au musée ou une simple balade sur la plage (NR.9) l'action. je déteste rester inerte

JE N'AIME PAS :

(NR.1) je ne porte pas les humains dans mon coeur (NR.2) la lâcheté (NR.3) la trahison (NR.4) je déteste qu'on essaie de dicter ma conduite et de mutiler ma liberté (NR.5) mon apparence -même si je me garde bien de le dire (NR.6) douter -parfois, cela arrive (NR.7) la solitude. sûrement mon plus gros point faible (NR.8) les gens qui parlent fort (NR.9) j'ai une aversion sincère envers la maltraitance animale (NR.10) qu'on me sous-estime.