hail to the king (victor)

i sense a change ; something is happening to me. only a few species ever undergo change, the others become extinct. men with almost certainly pure replaced by a new order of intelligence. stop looking for monsters under your bed, you are the monster. - @victor von doom

Tu n'es arrivée ici qu'il y a quelques mois.
Ton pays t'a rouvert ses bras, et tu t'y es volontiers réfugié. Tu te sentais honteuse, après les événements qui se sont produits à Westview. Tu te sens toujours un peu embarrassée. Mais tu as de nouveaux objectifs. Tu as pu, involontairement et difficilement, en apprendre davantage sur toi-même, plus qu'à n'importe quel autre instant de ta vie. La Magie du Chaos ; quelque chose que tu dois apprivoiser, et tu sais que ça va te prendre du temps. C'est pour cette raison que tu t'es réfugié loin de la population et des villages, que tu t'es isolé. Le Darkhold en ta possession est utile, et tu l'étudies méticuleusement. Tu tâches de devenir une vraie sorcière modèle, celle qui ne perdra plus le contrôle – ou en tout cas, moins aisément – à n'importe quelle occasion. Tu dois apprivoiser tes émotions, tes peurs et tes craintes, tes colères et tes haines. Tu le dois à Vision, tu le dois à tes enfants. Tu fais tout ça pour eux, pour honorer leurs mémoires, et pour qu'ils puissent enfin revenir à toi. Leur absence est pesante, et le manque est constant. Mais le calme que le havre de paix que tu t'es bâtis n'est que bénéfique pour ta consicence et ton esprit qui a si peu été tranquille. La Sokovie a, enfin, été une bonne idée, une sage décision que tu as pu prendre. Et tu muris, tu le sens. Tu changes, tu évolues, tu t'améliores. Tu le vois chaque jour, tu le ressens au creux de ton âme à chaque minute qui s'écoule. Tu deviens progressivement ce à quoi tu es destinée. Tu deviens la Sorcière Rouge.

Les présences se font désirer, ici. Il n'y a pas beaucoup d'animaux, et tu es tellement reculée du reste du monde que les humains n'osent pas venir s'aventurer jusqu'ici. Et c'est tant mieux pour toi, ça t'arrange allègrement. Tu n'as pas besoin d'être interrompue dans ta péripétie singulière, tu as besoin de profiter de la sérénité que l'endroit peut t'offrir. Tu observes souvent les étoiles, lorsque la nuit tombe, et l'air frais du matin te permet d'attiser une bonne humeur conséquente. Tu tiens à tes convictions, et tu poursuis le parcours que tu t'es imaginé. Evidemment, cette option sera de courte durée. Des presque vacances qui te permettront de revenir plus forte et plus stable. C'est le plus important, pas vrai ? Et puis le Darkhold détient de nombreux secrets que tu tiens à déchiffrer, jusqu'à la dernière page. Des secrets qui te seront utiles plus tard. Et un mot, en particulier, revient sans cesse. Un nom en particulier que tu n'as jamais rencontré auparavant. Un mythe de la culture que l'on n'associe qu'à l'iréel, et qui te rend plus curieuse. Un nom, seulement, et ce nom-là tu le retiens. Ton pouvoir se renforce, et tu apprends doucement à le comprendre ; une étape que tu juges obligatoire pour pouvoir parvenir à un contrôle conséquent. Et puis soudain, quelque chose vient brusquer ta réalité.

Les présences se font désirer, ici.
Alors qui est là ?
Qui a osé franchir la frontière ? Qui a osé pénétrer sur tes terres ?
Tes yeux se rouvrent immédiatement, laissant un rouge écarlate vif au creux de ceux-ci. Tes pieds retrouvent la dureté du parquet de ta cabane et, méfiante, tu t'approches de la porte d'entrée, celle-ci ouverte. Quelqu'un est ici alors qu'il ne le devrait pas. Et tu sais qu'un vulgaire citoyen ne viendrait pas à ton encontre. Tu en es persuadée. Cette personne est ici parce qu'elle veut être ici. Cette personne est ici, et elle demande à te rencontrer. Tu fronces les sourcils, et tu t'arrêtes à quelques mètres de ta porte d'entrée. Tu demanderais bien qui est là, un peu à l'image d'un film d'horreur ; tu ressens la présence et sa force, ses capacités uniques, mais tu n'es pas en mesure de savoir qui c'est ; pas encore, du moins. Puis enfin, d'un geste de ta main droite, l'entrée s'ouvre presque dans un fracas. Tu repères l'homme qui se pointe et tu le détailles, et il te laisse une drôle d'impression. Une impression de déjà-vu que tu ne peux pas effacer, mais pas moyen de placer le moindre nom ou le moindre souvenir sur son visage. Tu campes ta position, tu refuses de bouger d'un centimètre, méfiante et prête à te défendre si nécessaire. Tu n'as aucune idée des intentions de l'inconnu, et encore moins qui il est. Alors après quelques secondes à le dévisager, ta voix résonne dans la pièce dans laquelle tu te trouves, faible mais juste assez ferme et forte pour qu'il puisse l'entendre. « Who are you ? What are you doing here ? »

Il approchait enfin de son objectif. Etait-ce tout simplement la puissance que pouvait procurer le Darkhold qui l’attirait ? La connaissance qu’il pouvait y trouver ? Des moyens d’affronter enfin le diable en personne ? Ou Voir en face la sorcière qui avait rendu son ancienne mentor à l’état d’une pitoyable et dérangeante mégère digne d’un épisode médiocre d’une série américaine sur une banlieue huppée et ses commères ? Peut-être bien un peu de tout ça à vrai dire. Il avait déjà la Latvérie et Reed n’était plus que l’ombre de lui-même depuis des années, alors il fallait se trouver un nouveau but, de nouveaux horizons pour son génie, son ambition. Il y avait bien eu ces problèmes et ces nouvelles personnalités apparues depuis que les Avengers avaient perdu Tony Stark. Si Doom était sûr d’une chose, c’était que Thanos n’était rien d’autre que le début et que l’humanité devait se préparer à affronter des choses bien plus féroces encore. Si la majorité des humains préféraient la politique de l’autruche, Victor, lui, voulait se préparer à l’affrontement inéluctable avec des forces que peu d’autres osaient imaginer.

Et le voilà donc en Sokovie, dans un coin reculé du pays et pourtant non loin de celui qu’il dirigeait d’une main de fer. L’endroit était beau, presque idyllique et pourtant personne n’y venait. Source des rumeurs les plus fantasques, il n’y avait pas d’autre âme qui puisse y vivre que celle qu’il était venu chercher, la réponse à beaucoup de ses questions. Il devrait se montrer diplomate, chose dont il n’avait pas forcément l’habitude, préférant généralement prendre ce qu’il voulait par la force ou la persuasion. Se perdre et perdre du temps en débats et discussions éternelles étaient autant de temps perdus qu’il pouvait mettre au service de sa vision du futur de l’humanité… Mais là c’était autre chose. Tout d’abord, une sorcière ayant pu mettre à terre Agatha Harkness n’était pas à sous-estimer, mais le livre qu’elle possédait valait bien aussi qu’il sacrifie un peu de son temps. Cependant, il savait qu’il ne mentirait pas, son honneur était aussi en jeu et si l’on pouvait bien l’accabler de nombreux adjectifs péjoratifs, menteur n’en faisait clairement pas partie.

Alors qu’il approchait de sa destination, arrivant devant la porte d’une cabane en bois, cette dernier s’ouvrit violemment. La puissance de la magie qui se dégageait d’ici ne laissait planer aucun doute. Il était arrivé où il voulait être et marchait maintenant sur le territoire de la sorcière écarlate. Les informations qu’il avait pu glaner et les images satellites de la Latvérie sur la bataille de Sokovie lui permettaient aussi de la reconnaître, et puis… Elle avait eu des alliés qui ne semblaient pas avoir peur des caméras, après tout. Elle s’empressa alors de lui demander qui il était. Bien que son ego puisse être légèrement blessé du fait qu’on ne le connaisse pas, il devait s’avouer à lui-même qu’il avait fait profil bas ces dernières années, et la question, de toute façon, était probablement bien plus profonde que cela.

« My name’s Doom. Doct… Victor Von Doom. Eternal Monarch of Latveria if I could say. As for who I am for you, I’d say that I’m definitely not an enemy. Which doesn’t mean that I’m already your ally, Sacrlet Witch... Or Should I call you Wanda Maximoff? »

Il n’y avait aucune raison pour lui d’être agressif, de montrer les poings où d’attaquer. Il devait être diplomate, se montrer courtois. Comme il l’avait dit, s’il n’était pas là en tant qu’allié gagné d’avance, il l’était encore moins comme un ennemi venant l’agresser pour ses erreurs passées ou ses actes héroïques. Faisant quelques pas vers son « hôte ».

« It’s a pleasure to see eye to eye the one who changed Agatha Harkness into a suburban gossip. Not that I would mind if she came back to her usual, that new persona of her is a bloody headache. But I’m not here to speak about her, I have an offer for you, because you have one thing that I find… intriguing, to say the least.»

Elle savait probablement de quoi il voulait parler. Le Darkhold. Après tout, il n’y avait aucune raison autre pour qu’une nouvelle personne ne vienne la chercher ici, et il n’avait rien d’un Sokovien en mal de vengeance ni même d’un agent du S.H.I.E.L.D ou d’une victime de Westview.

« I want to offer you the full protection of my Kingdom, if you let me learn with you the secrets of the book that’s yours. In Latveria, you won’t have to hide yourself, and the likes of Avengers and S.H.I.E.L.D won’t bother you. They wouldn’t dare. »

Il y avait une certaine assurance dans sa voix. Après tout, même s’ils osaient, ils entreraient dans un pays sans aucune autorisation, ce qui lui permettait de faire feu. Voudraient-ils en arriver à de telles extrémités en passant pour des terroristes ? Pour le S.H.I.E.L.D et le gouvernement des Etats-Unis, cela serait probablement un imbroglio gouvernementale qui tiendrait plus du casse-tête que d’autre chose. Quant aux Avengers… Ils avaient en ce moment même déjà un pied dans la tombe, s’attaquer à lui maintenant, cela serait comme acheter eux-mêmes les clous pour fermer leurs cercueils. Bien entendu, chaque mot qu’il avait prononcé avait son importance, ayant bien spécifié que le Darkhold était le Livre de Wanda, non le sien, et qu’il n’essayait donc pas de l’en déposséder, juste d’en percer les secrets à ses côtés. Il lui tendait la main, c’était maintenant à elle de choisir si elle la prendrait.

i sense a change ; something is happening to me. only a few species ever undergo change, the others become extinct. men with almost certainly pure replaced by a new order of intelligence. stop looking for monsters under your bed, you are the monster. - @victor von doom

C'est une occasion trop belle pour avoir été rêvée, tu dois bien l'admettre.
Et tu avais tant de questions. Tant de choses à lui demander.
Comment a-t-il pu te trouver ici, en plein milieu de nulle part ? C'est un mystère que tu n'arrives pas à démêler, tu as pourtant été si prudente depuis ton arrivée ici. Rares étaient les fois où tu étais sortie de ton territoire, rares étaient les fois où tu avais pu te mêler à une quelconque foule, et c'est pas comme si, après Westview, tu avais posté sur les réseaux sociaux ta destination prochaine, comparément à beaucoup. Non, tu étais devenue une étrangère, l'inconnue du coin, tu t'étais éloigné de tout et de ce que tu as pu être, et pourtant il a su te trouver ; lui, ce nouvel inconnu, cette nouvelle figure qui se pointait sans prévenir dans ta vie, qui bousculait absolument tout, qui te proposait un deal qui paraissait juste être trop beau pour être vrai, et tu as encore tant de questions ; tant de chose à lui demander, mais il affirme ne pas être ton ennemi. C'était déjà, c'était tant mieux pour toi, mais aussi certainement tant mieux pour lui ; personne ne veut être l'ennemi de la Sorcière Rouge, même pas toi, quoique ce nom puisse réellement signifier.

Ta méfiance ne se calme pas pour autant. A dire vrai, elle ne fait que prendre plus d'importance au fil des mots qui sortent de sa bouche. Qu'il t'appelle Scarlet Witch, Wanda Maximoff, ou encore la timbrée du coin, ça t'importait si peu ; tu voulais, juste, définitivement savoir s'il était une menace pour toi et pour tes plans, ou si tu pouvais faire confiance à ce qu'il t'affirmait. Puis il te mentionne Agatha, et tes sourcils se froncent davantage ; il la connaît, et tu dois bien avouer que le monde était plus petit que tu ne l'imaginais ; sa présence ici n'est pas une coïncidence, tu le sais. Et c'est à l'entente du nom de la sorcière aux allures violettes que tu t'agites un peu plus, laissant tes yeux manifester cette couleur écarlate singulière. « How do you know her ? How you do know Agatha ? » Et cette impression de déjà-vu, désagréable. Elle ne cesse de te hanter, elle ne te rend que plus confuse, perdue parmi des souvenirs que tu t'empresses de retrouver, mais pas moyen de parvenir à une conclusion satisfaisante. « Doom. Why does this name seems so familiar ? » Les mots se sont échappés de tes lèvres sans même que tu n'aies le moindre contrôle dessus.
Et c'est là que tu t'approches, sûrement un peu menaçante. La lueur dans tes yeux ne se tait pas, et prend même davantage d'ampleur. « Why should I trust you ? What's the catch, huh ? There's always a catch. » Tu te stoppes à quelques centimètres de lui, tu le fixes assurément, tu le fixes comme si tu le mettais au défi. « Maybe I should pry your head to make sure of your intentions. To be sure of who you are. » C'est une menace, cette fois-ci balancée à voix haute. C'est une menace que tu pourrais mettre à exécution, mais qui aurait aussi pour but de te calmer un peu ; t'as aucune idée de ce qui te lie à lui, tu n'es pas consciente que tu l'es à vrai dire, liés dans un passé qui te semble lointain, très lointain et presque oublié, laissé de côté pour pouvoir avancer, laissé les blessures derrière toi pour pouvoir devenir ce que tu es devenue aujourd'hui ; et oui, peut-être que tu devrais disséquer son esprit, en apprendre davantage sur ses intentions, et c'est bien pour ça que tu balances ta menace ; pour savoir s'il réitère ses propos, ou si sa version va changer. Il n'y a rien de mieux que de faire comprendre à quelqu'un à quel point il est facile de rentrer dans sa tête – littéralement – et souvent cette menace même est suffisante, souvent tu n'as pas besoin de t'exécuter. Tu lui laisses presque une chance de te dire la vérité ; si ce n'est pas la vérité ; mais qui es-tu pour le savoir ? Un inconnu se pointe complètement au hasard, et se permet de te proposer un marché aussi saugrenu que le sien. Evidemment que tu remets chacune de ses paroles en doute. Evidemment. Surtout lorsqu'il te laisse une impression aussi désagréable, parce-que tu es confuse ; tu es persuadée de le connaître et pourtant ; pourtant, peut-être que non ?

« Why ? » Tu murmures. Pourquoi ? « Why don't you just try to take it ? » Peut-être parce-que même le plus fou n'oserait pas s'opposer à toi ? Sûrement. Et c'est bien pour ça que t'es persuadée qu'il y a anguille sous roche. Quelque chose cloche ; et t'es tellement habituée que rien n'aille que tu t'attends toujours au pire.