Me ? Powers ? Naaaaah. [ft Sue]

Ton travail de nuit t’oblige à avoir une certaine organisation. Tout simplement parce que tu n’es plus tout seul. Tu as des responsabilités et laissé un enfant de quatre ans seul dans une maison en pleine nuit est loin d’être une bonne idée. De toute façon, tu as bien trop peur qu’il lui arrive quelque chose pour envisager de faire une chose pareille. C’est là que Sue entre en jeu. Tu peux avouer que tu as de la chance. Entre Sue et Kitty, Andréas est toujours entre de bonnes mains. Tu leurs fait confiance même si ça a été relativement difficile de le laisser au départ.

Mais tu as besoin de travailler, besoin de faire de l’argent. Que ce soit dans le légal ou un peu moins, pour ne pas dire pas du tout, légal. La nuit dernière a été consacrée à une ronde plutôt simpliste dans un des musées de la ville. A grignoter, écouter de la musique tout en faisant ton job. A savoir, marcher et ne rien faire de plus, traîner devant certaines caméras. Rien de bien intéressant en soit, finalement. Ta nuit s’est terminé vers 8h du matin, l’agent de jour ayant pris le relais et tu es rentré chez toi pour dormir une heure ou deux avant de récupérer le petit monstre qu’est ton fils. Tu l’aimes comme tu n’as jamais aimé qui que ce soit et il arrive bien souvent que sa non présence te manque. Mais si tu veux tenter de fonctionner correctement, tu te dois de tenter de dormir. Au moins quelques heures.

C’est vers dix heures trente que tu émerges de ta courte nuit, le réveil hurlant violemment près de ton oreille droite. Tu pousses un soupire, attrapant le réveil de ta main droite pour l’envoyer droit vers le mur, fracassant celui-ci au passage. Combien de réveille à subit ce genre de chose depuis le début du mois ? Probablement un par jour. C’est bien à cause de ce genre de réflexe que tu évites les réveils sur ton téléphone. Tu sors tout de même de ton lit, délaissant le cadavre de l’appareil au sol pour rejoindre la salle de bain. Ton reflet dans le miroir fait un peu peur à voir. Tes cernes sont proéminents et ton teint est un peu plus pale que d’habitude. Mais tu balayes le tout d’un revers de la main. Tu dormiras ce soir. De toute façon, tu ne travailles pas. Ça devrait aller. Une douche rapide, tu noues tes cheveux dans un chignon aléatoire et tu sors déjà de chez toi, direction chez Sue pour récupérer Andréas.

Tu grimpes dans la voiture, faisant abstraction de ta suspension de permis au passage et rejoins Manhattan en un temps relativement court. Est-ce que les limitations de vitesses sont prises en compte ? Non. Pas lorsque tu es tout seul du moins. Tu sais suffisamment bien manier ton véhicule pour ne pas avoir à t’en soucier. Ce qui reste complétement inconscient mais tu t’en fiches quand même.

Le bâtiment se dessine et tu te gares à la première place que tu vois. Tu frappes déjà à la porte et patiente dehors, entendant les quelques éclats de voix du petit garçon. Lorsque la porte s’ouvre enfin sur la blonde, tu affiches un sourire, t’agenouillant quand Andréas arrive en courant. Tu l’attrapes sans attendre pour le porter.

- Salut Sue. Comment tu vas ? Tout s’est bien passé ?

Andréas est en un morceau donc, tu oses espérer que c’est bien le cas. Mais tu remarques bien rapidement qu’un truc semble la titiller. Tu arques un sourcil alors qu’elle t’indique finalement de rentrer. Ok, ça t’inquiète. Tu reposes le regard sur Andréas qui ne semble pas plus chamboulé que ça dans son cas. Tu reposes le petit garçon sur ses pieds une fois rentré.

- Un truc ne va pas ? Tu m’inquiètes.

Que tu ajoutes sans détour, tu fais signe à ton fils de rejoindre la pièce d’à côté pour que tu puisses parler avec Sue sans que ses oreilles ne trainent trop. On ne sait jamais ce qui pose problème et tu veux le protéger un maximum. Tu glisses donc tes mains dans les poches de ta veste.

- Qu’est ce qui ne va pas ?