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 there is a light that never goes out (sue)

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MessageSujet: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyJeu 4 Nov - 15:25


high in my cold paradise where men sit in circles and talk numbers i never really liked. the way they think of life as some kind of gamble, and watch the city drown ; where is it that i belong ? - @susan storm-richards


« It’s over, Richards. » Ses mots te sonnent comme une fatalité, mais t’as du mal à y croire. Si le pays était temporairement gouverné par la reine Ramonda en l’absence du roi T’Challa, la moitié de l’univers a refait surface ; ainsi la panthère a su retrouver sa place sur le trône, et on lui a parlé de ta situation. Situation difficile ; ton cerveau n’assimilait pas l’information. Ça te paraissait si peu possible. Tu en avais arrêté les recherches pourtant, car si tu continuais et que tu trouvais une potentielle solution, rien qu’une hypothèse bien trop séduisante, il était certain que t’allais faire des conneries. Et ils le savaient, les wakandais. Il était temps que tu repartes, que tu retournes d’où tu viens. Ou Susan était revenue, ou il fallait que tu fasses définitivement ton deuil. Trois ans reclus, et tu n’avais pas eu de nouvelles de Ben, ni de Johnny. Tu ne leur en as pas donné, il fallait dire, et ils ne savaient même pas où tu étais parti te réfugier. Tu avais fui tes responsabilités, et tu n’en étais pas fier. Mais il était trop tard pour retourner en arrière. « They’re back. » La guerrière frappe une fois le sol de sa lance, et tu te tournes vers elle. Tes yeux vagabondent dans le vague, et tes onglets viennent gratter nerveusement l’arrière de ton crâne. « I’m not even a 100% sure that she was...is one of them. » Des excuses, tu en trouves. Tu as peur. Tu es anxieux. Et tu sais pas quoi penser. Ton repaire ne ressemble plus à rien depuis longtemps, et t’as l’impression de le remarquer pour la toute première fois. Tes pupilles se promènent sur le tas de feuilles sales éparpillées de pars et d’autres, et tu as peur. T’as été traumatisé par les événements, et tu sais pas comment t’en remettre. Okoye a toujours été là pour toi, est devenue une alliée et fidèle amie, et elle te sommait de partir, de reprendre tes repères…d’avancer, tout simplement. Elle t’observe sans cesse, et elle, elle est calme. « I guess there’s just one way to find out. » Elle laisse planer la question, et peut-être qu’elle a raison, au fond. Mais t’es pas prêt, tu te sens pas prêt. Elle sait que tu dois mûrir sur la question, y songer dans tous les sens et de tous les côtés ; elle a appris à bien te connaître ces trois dernières années. Elle sait que te forcer la main est inutile. Elle ne cherche qu’à t’aiguiller, à t’appuyer de ses bons conseils, et elle te laisse là avec toi-même, à ton triste sort ; parce qu’elle n’est pas capable de te sortir de ton merdier, et qu’il n’y a que toi qui est capable d’y parvenir. Elle part, et toi, tu plaques ton dos contre le mur pour t’y glisser jusqu’au sol et te recroqueviller sur toi-même. Tu es plein d’insécurités et tu n’es sûr de rien. Tu ne prends pas exactement conscience des dégâts mentaux que tu as subis, et tu sais pas vraiment si tu réussiras à les déceler un jour. Tu étais focalisé pendant si longtemps – une éternité t’avait-il paru – sur ton objectif, et il y avait des chances que tes efforts aient été déversés pour absolument rien du tout.

Tu ne sais pas depuis combien de temps Okoye est partie.
Des minutes, des heures, peut-être même des jours. La notion du temps t’est devenue si peu familière, ton esprit se perd dans celui-ci et ne s’y retrouve plus. C’est vite la confusion qui te gagne dans ton monde empli de noirceur, des ténèbres qui t’ont emporté un pied dans la tombe et un pied dans la folie pure et dure, tourmenté dans ton propre petit enfer personnel. Tu ne t’acclimates pas à cette vie, et les souvenirs continuent de défiler dans ton crâne sans s’arrêter. Un temps qui te paraissait, aujourd’hui, bien plus simple et qui s’accrochait sans cesse à ton cœur, un temps qui t’échappait des doigts, des souvenirs qui devenaient des cauchemars, et tu étais si perdu. Tu ne voyais que noir, même le gris se dissipait derrière les pensées négatives, et tu étais si perdu.

Le signal d’une notification.
C’est ce qui te fait relever la tête. Tu fronces les sourcils, incertain. Était-ce un rêve ? Tu mets plusieurs minutes avant de te redresser sur tes deux jambes. De longues minutes, tandis qu’une force insoupçonnée te permet de t’approcher de l’écran de l’ordinateur – seule lumière de ta cave délabrée qui restait en permanence allumée, et tu es incertain. Toujours incertain. Tu as l’impression de rêver, et tu n’as que le réflexe de venir claquer la paume de ta main contre l’une de tes joues barbues pour te faire revenir à toi-même, mais l’image qui se fige sous tes yeux ne change pas. Tu ne comprends pas, et la confusion te gagne bien vite. Tu ne comprends pas, et ton cerveau analyse toutes les possibilités. Tu as l’impression d’avoir une lueur d’espoir soudaine qui s’allume, une faible flamme dans l’obscurité ; tu penses à Johnny, ou peut-être à Ben. Mais les mots d’Okoye te frappe en plein visage. Peut-être que tu te fais des idées ? Peut-être que tu souhaites tellement la revoir que tu en imagines un scénario ? Non, c’est impossible. Tu pinces tes lèvres l’une contre l’autre, et tu recules d’un pas ; mais tes yeux refusent de quitter la notification. Quelqu’un a pénétré dans ton laboratoire. Et même tes deux compères – aux dernières nouvelles toujours en vie – ne seraient pas en mesure de pouvoir entrer dans ton domaine. Il n’y a qu’une seule autre personne qui connaît le code d’accès à ton laboratoire. Sauf que cette personne a disparu il y a cinq ans.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyJeu 4 Nov - 16:19

Elle n'aurait jamais pensé que revenir d'entre les morts serait une telle bataille administrative.

Des mois et des mois à se battre avec le gouvernement pour être reconnue comme bien vivante et en bonne santé. Elle suppose qu'elle a eu la chance d'avoir un excellent avocat — et elle devra définitivement inviter Matt au restaurant pour le remercier — mais il n'empêche. Des mois perdus, à vivre de petits boulots et de ramen instantanés, à s'effondrer sur la première surface horizontale disponible dans un Baxter Building majoritairement vidé de son mobilier. L'épuisement, autant physique que mental, pèse sur ses épaules mais les insomnies à répétition lui laissent de gigantesques cernes sous les yeux et l'esprit en vrac. Elle jongle trois boulots différents pour essayer de se refaire une vie dans un Manhattan qu'elle reconnait à peine, passe le peu de temps libre qu'elle arrive à dégotter avec un Murdock tout aussi perplexe qu'elle quand le DMV s'obstine à lui refuser le renouvellement de son permis, et quand l'IRS ose lui réclamer les cinq dernières années de taxes — vous savez, quand elle était disparue en poussière quelque part dans l'univers à cause d'un Titan violet mégalomane ? Ces cinq ans-là.

Du temps perdu, qu'elle aurait préféré utiliser pour retrouver Ben, retrouver son frère, retrouver son mari et son fils. Du temps qu'elle ne retrouvera jamais. Elle apprend à faire avec, au fil des semaines.

Il n'empêche, quand Matt l'appelle un soir pour lui annoncer que tout est enfin réglé, elle aurait sûrement pu l'embrasser sur les deux joues.

La chute soudaine d'adrénaline la fait dormir vingt-six heures d'affilée, mais elle se sent un peu plus fraîche, quand elle émerge. Son esprit est moins embrumé, et les recherches peuvent commencer — une tablette dans la main, un mug de café dans l'autre, elle commence à essayer de rassembler les pièces du puzzle. Mais trouver quatre personnes dans l'immensité des Etats-Unis est l'équivalent de chercher une aiguille dans une botte de foin, et elle n'est même pas sûre qu'ils soient restés dans le pays.

(I don't know what to do. I'm not even sure where to start, really. C'est étrange de se dire qu'elle considère Matthew Murdock, avocat extraordinaire, comme un confident. Il n'empêche, elle se retrouve à déblatérer un soir où la fatigue repose sur elle comme une chape de plomb inébranlable. Pourtant elle se refuse à pleurer. Ce n'est pas le moment.)

Alors quand Internet refuse de lui donner des réponses concrètes, Susan se tourne vers la seule porte de Baxter Building qu'elle a, jusque là, refusé d'ouvrir. Le laboratoire de Reed a toujours été une zone de non-droit au sein de leur foyer. Elle en a toujours eu les codes d'accès, mais elle connaît — connaissait — son époux jusqu'au bout des ongles. Déplacer le moindre papier, aussi insignifiant soit-il, était le meilleur moyen pour se prendre toute la colère de Mister Fantastic sur le coin du nez. Pourtant le code d'accès fonctionne toujours, et la porte se déverrouille avec le bruit caractéristique d'un mécanisme encore bien huilé, en dépit des ans.

La pièce donne l'impression qu'un cyclone s'y est déclenché. Une fine couche de poussière recouvre les équipements et les écrans, et si l'odeur de renfermé y est prédominante, il reste quand même une trace de l'after-shave préféré de Reed qui manque de l'achever. Sue vacille, juste un moment, puis sa volonté habituelle reprend le dessus. Elle a du boulot.

Il lui faudra la journée, ainsi qu'une partie de la nuit, avant de trouver une trace concrète. Elle a perdu le compte des cafetières avalées, et elle a parfois l'impression que sa peau vibre à cause de la caféine qui court dans ses veines, mais elle a enfin quelque chose — un début de piste, sous la forme d'une facture pour un billet d'avion à destination du Wakanda. Aller simple.

(Aussi intelligent qu'il puisse être, Reed n'a jamais été très créatif quand il s'agit des mots de passe pour ses boîtes mail. Ca, ou elle le connait trop bien. Au choix.)

Mais c'est une piste trop belle pour qu'elle ne puisse pas la suivre. Son propre billet d'avion vide presque son compte en banque bien maigre, mais une quinzaine d'heures après cette découverte, elle pose un pied sur le territoire du roi T'challa, avec juste un sac à dos et son téléphone portable dans les poches.

Peut-être que le palais royal est un bon endroit pour commencer ses recherches.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyJeu 4 Nov - 23:29


high in my cold paradise where men sit in circles and talk numbers i never really liked. the way they think of life as some kind of gamble, and watch the city drown ; where is it that i belong ? - @susan storm-richards


Plusieurs coups retentissent contre la porte des appartements d'Okoye. Ses sourcils se froncent, et elle vérifie l'heure. Qui peut bien venir l'ennuyer à deux heures du matin ? Elle lance un coup d'œil à sa lance, posée à même le mur, et si elle se décide à ne pas la prendre entre ses doigts, elle avance malgré tout d'un pas prudent vers la porte. Sa main se pose sur la poignée, qu'elle tourne lentement, et elle passe une moitié de visage prudente à l'entrebâillement. Elle met quelques secondes à te distinguer, toi, le désastre qu'elle traîne depuis quelques années, mais son visage s'adoucit. T'es pas un danger pour elle, tu ne l'as jamais été. Elle ouvre sa porte en grand pour que vous puissiez vous faire face, un semblant de grimace qui se veut être un sourire, et toi, t'es embarrassé. T'es embarrassé parce-que t'es conscient de l'heure qu'il est, et que tu viens la déranger alors qu'elle est prête à se glisser sous sa couverture et qu'elle est prête à se reposer. Mais pas cette nuit-là, non. Cette nuit-là, le repos ne sera pas au rendez-vous pour Okoye, mais c'est une déception qu'elle écarte bien rapidement lorsque tu lui annonces la couleur. « You were right. » Elle fronce davantage les sourcils, un peu confuse. Elle attend des explications, et tu t'empresses de les lui fournir. « You were right. », que tu répètes. « I think she's alive. » D'abord, Okoye pense que tu perds peut-être la tête. « Have you been drinking ? » Tu secoues doucement le visage. « No, I promise. I received a signal from the Baxter Building. My home, in New York City. No one has been there for three years, Okoye. I'm not crazy. I can show you. » Elle reste quelque peu dubitative, mais plus enclin à y croire. « Fine. And what about it ? Are we sure it wasn't one of your old companions who could have triggered it ? » Tu demeures silencieux un instant, tu l'observes dans les yeux, et tu pinces tes lèvres. « She was the only one to have access to my laboratory. »
Okoye assemble les pièces du puzzle, et elle comprend. Tu dois y aller. C'est pour ça que t'es au pas de sa porte.
« Yard. Meet me in five. »

Près d'une demi-heure plus tard, vous décollez. Vous n'êtes qu'une fine équipe. Tu sens, malgré toi, l'animosité de certaines Dora Milaje ; tu sens que tu les déranges. Mais elles ne disent rien, parce-que Okoye, elle, ne te dit rien non plus. Ce n'est qu'un aller simple pour toi, mais elles, elles ont aussi le retour à effectuer une fois qu'elles t'auront déposé. Tu sais pas comment tu pourrais les remercier, honnêtement. Et tu dois bien avouer avoir la tête à autre chose. Tu ne penses qu'à elle, qu'à Susan qui pourrait potentiellement t'attendre dans ton laboratoire. Tu revoies encore les courbes de son doux visage et ses jolies et longues boucles dorées, et t'as un pincement au cœur. Elle te manque terriblement ; quelque part, tu as aussi de l'excitation, un enthousiasme que tu n'avais pas ressenti depuis fort longtemps. Il te tenait les tripes et t'impatientait ; tu ne pouvais plus attendre d'arriver à destination alors que vous avez à peine commencé le trajet.
Grâce à leur équipement avancé, ce trajet durera une douzaine d'heures.

Vous vous posez en haut du bâtiment du Baxter Building. Malgré la discrétion de l'engin, tu restes certain qu'un bon nombre est au courant de ton arrivée. T'espères juste que les médias ne fassent pas le rapprochement, néanmoins. T'avais pas besoin d'avoir la presse sur le dos pour l'instant. La vue que t'offre le toit est familière, mais te frappe de plein fouet. Trois ans que tu étais parti. Tout te paraissait intemporel, et pourtant si changé. Tu as un léger sourire qui arrondit tes joues sans même le vouloir, et tu contemples ta ville. Okoye vient se poser à tes côtés, et elle regarde, elle aussi. Au bout de quelques minutes, elle se tourne ensuite vers toi, et elle pose une main sur ton bras. Un sourire, sincère, de ceux que l'on voit peu, et elle te pince. « Go get her. » C'est presque un ordre, et tu ne peux réprimer un sourire à ton tour. Quelques instants plus tard, tu l'observes rentrer dans le jet wakandais, t'adresser un dernier hochement de visage. Tu ne sais pas quand tu la reverras, ni lorsque tu reverras le reste du peuple wakandais, mais tu leur seras éternellement reconnaissant pour tout ce qu'ils ont pu faire pour toi. Tu les observes quitter la surface du toit et rejoindre les airs, voguer entre les nuages, et tu reviens à ta mission. Tu te diriges vers l'entrée du toit, que tu réussis à ouvrir en formant l'équivalent d'une clé à l'aide de tes pouvoirs, et tu descends les escaliers jusqu'à ton étage. Lorsque tu arrives en face de la porte, elle est fermée, mais tu ne perds pas espoir de si tôt. Tu réitères la même action qu'un peu plus tôt, et tu pénètres à l'intérieur d'un endroit que tu ne pensais plus jamais revoir. « Susan ? » Tu gueulerais presque dans l'appartement vide, et t'aurais quasiment l'impression qu'un écho se renvoie. « Susan ?! » Tu continues, tu ouvres les portes de toutes les pièces dans l'espoir de l'apercevoir, mais rien. Personne.
Il n'y a personne.

Tu retournes dans la pièce principale, défaitiste.
Ton cul vient trouver sa place à même le plastique qui recouvre le canapé chaleureux d'autrefois, et tu prends ton front entre tes mains.
Il n'y a personne.

Okoye et ses Dora Milaje retrouvent leurs terres dix heures plus tard. A l'instant où elle s'extirpe du jet, on lui annonce qu'une frêle créature s'approche de l'extrémité du Wakanda. Wakanda que l'on qualifie d'introuvable. « How....? » Elle fronce les sourcils, méfiante. Elle se porte volontaire pour aller accueillir la femme qui se présente, et alors qu'elle prend le chemin pour rejoindre l'extrémité à laquelle elle se trouve, ses sourcils se froncent davantage. Elle a peur de comprendre. Elle a peur de bien comprendre. « You gotta be fucking kidding me. », qu'elle murmure silencieusement entre ses dents. Elle brise les quelques mètres qui les séparent, mais garde deux mètres de distance. Sa lance, qu'elle tient fermement au creux de sa paume, vient se planter contre le sol wakandais, et elle lance les formalités. « Declare yourself, stranger. »
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 5 Nov - 0:26

Le Wakanda est un territoire magnifique, et elle l'aurait sans doute plus grandement apprécié si elle n'avait pas qu'un seul objectif en tête. Il n'empêche, le soleil lui brûle agréablement le visage, et s'il y a déjà une légère couche de sueur sur son front, elle apprécie quand même l'exercice que le trek jusqu'à la frontière lui procure.

Le Wakanda a beau s'être ouvert au reste du monde sous la houlette de T'challa, ses secrets restent toutefois bien gardés, et peu d'avions peuvent y poser les roues. Mais la marche lui fait du bien, en dépit du sac qui lui cisaille les épaules, et de la chaleur parfois presque étouffante. Elle en sourirait presque, si elle n'avait pas en tête de retrouver Reed, ou du moins une quelconque trace de lui.

L'accueil qui l'attend à la frontière, en revanche, lui fait l'effet d'une douche froide.

La femme qui lui fait face est belle, avec son crâne rasé et son armure rouge et or. La lance qu'elle tient dans la main lui semble horriblement pointue, et elle déglutit, juste un peu. Peut-être aurait-elle dû envoyer un courrier quelconque à une ambassade quelconque — mais pour une fois, son impatience était trop grande, elle qui prône pourtant la réflexion d'habitude. Tant pis.

« My name is Susan Storm, » qu'elle répond finalement, après un moment à observer la pointe brillante de la lance sous le soleil africain. Elle cligne des yeux, secoue un peu la tête, se reprend finalement. Elle se redresse, ramasse un peu de sa fierté. « I'm looking for Reed Richards. I've found evidence that he's been in your country... »

Sa voix faiblit, jusqu'à s'éteindre, quand elle se rend compte de l'expression sur le visage de l'inconnue. Un drôle de mélange de pitié, mêlée à ce qui semble être de l'irritation envers une source inconnue. Susan sent l'épuisement revenir sur ses épaules, aussi lourd que du plomb. Pourtant elle reste bien droite, les mâchoires serrées.

« Where. Is. My. Husband ? »

[...]

Les Wakandais ont le sens de l'hospitalité, et Golden City est magnifique sous les rayons du soleil de l'après-midi. Mais Susan n'y prête pas d'attention, se contente d'écouter Okoye lui raconter, en quelques termes rapides et sans détailler, la présence de Reed dans le royaume ces dernières années.

Le récit lui laisse une impression de froid intense, en dépit de la chaleur de l'après-midi. Elle accepte, cependant, la proposition de passer la nuit à la capitale, même si elle n'a aucune idée de comment exactement elle va rentrer à New York. Son compte en banque affiche un joyeux trois cent dollars, et ce n'est pas comme ça qu'elle va réussir à prendre un billet retour. Elle est fatiguée, Sue, et toute envie de se battre lui échappe pour le moment. Elle ne sait plus quoi faire, l'espace d'un moment.

Et malgré la nuit qui arrive, le lit confortable et l'épuisement pur et violent qui lui affaisse les épaules, elle est incapable de dormir, et se contente d'observer les lumières de Golden City depuis un fauteuil près d'une fenêtre.

Peut-être qu'elle pleure un peu, aussi, mais personne n'est là pour le voir.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptySam 13 Nov - 14:31


high in my cold paradise where men sit in circles and talk numbers i never really liked. the way they think of life as some kind of gamble, and watch the city drown ; where is it that i belong ? - @susan storm-richards


TW : Dépression, idées noires.

A cet instant précis, tu as le sentiment d’être à un tournant décisif de ta vie. L’espoir, c’est quelque chose que t’as eu pendant de longues années. Et là, toutes tes illusions éclatent en mille et un morceaux. Tu t’es fait des idées, sûrement. Okoye y a cru, elle aussi. Et t’es à deux doigts de baisser les bras. Tu jettes un œil à la baie vitrée ; de nombreux scénarios se présentent à toi. Tu sais pas combien de temps tu restes là à observer les gratte-ciel qui se font voir à travers la vitre, mais la nuit finit par tomber. De nombreuses heures dans tes sombres songes, et dans les souvenirs qui reviennent te frapper la figure. T’as mal, c’était indéniable. Et tu savais plus comment réagir. Les mauvais sentiments s’accrochent à ton cœur, et t’as le ressenti que tu ne leur échapperas pas. Que tu ne leur échapperas jamais. Tu passes, d’un geste las, une main sur l’ensemble de ton visage. Ta douleur émotionnelle se transforme bien vite en douleur physique, et t’as l’impression que des crampes battent chacun de tes membres. Tu sais pas comment, tu sais pas par quelle volonté, mais tu réussiras quand même à te lever. A ta grande surprise, ça n’a pas été pour te diriger vers la baie vitrée, mais pour te reclure dans tes anciens appartements. Tu pénètres dans une chambre qui n’a plus de vie depuis bien trop longtemps, et tu t’affales sur un matelas dont on a retiré les draps, sans même la moindre couverture pour te recouvrir. Tu n’en as pas besoin, de toute façon. Que t’aies froid ou que t’aies chaud, rien ne saura t’apporter le réconfort nécessaire. Tu le sais.

Tu saurais pas dire si t’as vraiment dormi. T’as contemplé le  plafond, et t’es resté silencieux. Si tes pensées ne hantaient pas ton esprit, c’étaient des cauchemars qui tourmentaient le peu de sommeil que tu parvenais à acquérir. En tout cas, tu ne te sentais pas reposé. T’en viens à te lever. Tu te dis que la meilleure solution que tu peux avoir, c’est de contacter Okoye. Elle a été ta bouée de sauvetage pendant toutes ces années. Te tourner vers elle est un réflexe que tu as su prendre. Tu passes tes mains le long de ton jean, et tu fronces les sourcils. Tu ne chercheras pas ton téléphone bien loin, puisque si tu arrives à te redresser sur tes deux jambes, tu entames l’exact même chemin que tu as su effectuer la veille, et tu verras bien vite – notamment au manque de fournitures – que tu as laissé ton téléphone portable sur la table basse du salon. Tu souffles, mais tu sais pas si c’est par ton désespoir ou si c’est par satisfaction d’avoir pu remettre la main dessus, et tu te diriges pour l’attraper entre tes doigts.

7 appels manqués.
Tu vérifies l’heure, il est midi.

Tes sourcils se froncent par incompréhension. Les appels venaient d’Okoye. Est-ce que quelque chose de grave s’est passé au Wakanda ?
Tu t’empresses de déverrouiller l’écran, et tu ne peines pas à chercher dans tes contacts. Tu te contentes de consulter les derniers appels passés, reçus et manqués, et ton pouce tape sur le nom de ton amie. Tu appuies l’appareil contre ton oreille, et tu patientes quelques secondes. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries. Tu conclurais presque qu’elle ne va pas te répondre, mais sa voix se manifeste de sitôt. « Richards ?! » Tu viens instinctivement te rassoir sur le divan. « Okoye, what’s wrong ? Is everything okay ? Did you get back to Wakanda ? » Tu l’entends soupirer, embêtée. « Hum yeah ; but, your wife… » Alors qu’elle t’évoque Susan, ton cœur bat la chamade. T’as une pointe de tristesse dans ta voix. « Yeah, she’s not there. » Elle reste silencieuse quelques secondes, et elle cherche ses mots. « I know. » L’incompréhension te saisit une nouvelle fois. « What ? What do you mean ? » Un millier de questions se boucle dans ta tête. « She was here. In Wakanda. » T’en lâcherais presque ton téléphone portable. T’as du mal à digérer l’information. Comment ça pouvait être possible ? T’étais bouche bée, et ça commençait à inquiéter Okoye. « Reed ? » Tu tâches de te ressaisir, pressant ton pouce et ton index des deux côtés de ton nez entre les deux yeux ; tu remarques bien vite qu’un mal de crâne te tabasse la caboche. Ça fait déjà deux jours. « I’m here. How is that even possible ? » Qui était ici, alors ? Tu ne comprends plus rien. Et tu détestais ne pas comprendre. Tu as besoin d’explications, et vite. « She’ll explain it to you. We put her on a flight three hours ago. »
Tu n'es pas long à faire le calcul. Elle sera là dans sept heures.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptySam 13 Nov - 15:22

C'est Okoye qui trouve les solutions le lendemain matin. La Wakandaise est étonnamment prévenante, en dépit de ses manières un peu brusques, mais Susan s'est vue dans le miroir — elle a une sale tête, après une nuit passée à se retourner dans le lit, les yeux cernés et bordés de rouge. Elle parle peu, se contente de vider une cafetière à elle toute seule, mais Okoye lui annonce qu'elle a un billet d'avion pour rentrer à New York — aux frais de la couronne. En gage d'amitié — Sue se doute que cette amitié est pour Reed, pas pour elle, mais elle apprécie le geste malgré tout, et elle ne sait absolument pas comment la remercier, mais Okoye se contente de secouer la tête et de la conduire à l'aéroport.

En dépit de la caféine et de l'adrénaline, Susan se surprend à dormir comme une pierre une fois installée dans l'avion. Elle s'endort quelques minutes après le décollage, la joue collée au hublot et recouverte d'un vieux gilet informe et décoloré mais confortable — elle se souvient encore des moqueries de Johnny à ce sujet, mais ce gilet a traversé deux grossesses et peut-être qu'elle est un peu sentimentale. Mais il n'empêche. Elle dort huit des dix heures de vol, sans même ouvrir un oeil quand une hôtesse essaie de lui secouer l'épaule à l'heure du repas, et ne reprend vraiment conscience de la situation qu'une fois quelque part au-dessus de l'Atlantique, avec la côte est des Etats-Unis qui forme une ligne sombre à l'horizon.

Le sommeil lui a fait du bien. Au moins lui a-t-il évité de se ronger les ongles comme elle le fait maintenant qu'elle est réveillée. Elle boude le repas, préfère appeler une hôtesse de l'air pour du café à peine buvable, mais qu'elle ingurgite malgré tout. Et elle peut retourner à ses inquiétudes. Son cerveau tourne à mille à la seconde, invente des scénarios toujours plus improbables — peut-être que Reed a déjà quitté New York, ou pire, peut-être qu'il est toujours là, à l'attendre. Elle ne sait pas à quoi s'attendre, a peur de la réaction de son propre époux, d'un homme qu'elle connaît pourtant sur le bout des ongles — mais il a sans doute changé, après cinq ans.

Elle ne sait pas qui l'attend, et il y a une peur panique qui la prend aux tripes, comme lors de leur tout premier rencard.

Il n'empêche. Les contrôles de la TSA prennent presque une heure, ce qui ne fait que peser sur ses nerfs déjà mis à rude épreuve, et l'Uber qui doit l'emmener de l'aéroport JFK à Baxter Building lui donne l'impression de faire une course à dos d'escargot.

Même si, bon. Elle ne peut pas trop blâmer le conducteur. Le trafic est toujours horrible en fin de journée, et elle doit déjà s'estimer heureuse d'avoir pu attraper un Uber aussi rapidement.

Et malgré son anticipation, malgré sa hâte, elle hésite un long moment devant les portes de l'immeuble. Sue ne sait pas vraiment si elle veut se précipiter à l'intérieur ou fuir aussi vite que ses jambes et son endurance le permettent, mais finalement — finalement, après dix bonnes minutes passées à simplement fixer la porte, elle se redresse, bien droite, la tête haute. L'ascenseur lui paraît terriblement lent et terriblement rapide à la fois, puis enfin — elle passe la porte de l'appartement. Et s'arrête immédiatement.

Reed est là. Elle saurait le reconnaître les yeux fermés, en dépit d'une barbe plus fournie que dans ses souvenirs, et ses épaules courbées par un poids invisible. Mais il est là, à faire les cent pas devant la baie vitrée du salon, l'ongle de son pouce entre les dents, comme il fait tout le temps quand il réfléchit à un problème épineux. Ou qu'il s'inquiète.

Le temps semble s'arrêter. S'étire, longtemps, alors que Susan se contente de l'observer fixement, la bouche ouverte sur un souffle qui s'accélère sans qu'elle ne s'en rende compte. Son coeur bat à toute vitesses, tonitruant dans ses propres oreilles, puis —

Elle laisse tomber son sac à dos au sol sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle est déjà en train de se rapprocher de lui, lentement d'abord, puis son pas s'accélère jusqu'à courir, et elle se jette purement et simplement dans ses bras. Elle a déjà des larmes qui lui piquent les yeux.

« Reed. Oh my God, Reed. » Il est chaud et solide contre elle, et elle enfouit son visage contre le cou de Reed, se contente de respirer un long moment. Sue ne sait pas si elle doit rire ou pleurer de soulagement — peut-être un peu des deux. Mais elle ne relève pas la tête. Pas tout de suite. L'étreinte qu'elle lui donne est assez forte pour lui briser quelques côtes, mais elle refuse de le laisser lui échapper pour le moment.

Les questions viendront après. Elle préfère profiter des retrouvailles.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyDim 14 Nov - 15:58


high in my cold paradise where men sit in circles and talk numbers i never really liked. the way they think of life as some kind of gamble, and watch the city drown ; where is it that i belong ? - @susan storm-richards


Le temps passe bien trop lentement. Tu piétines, tu fais les cent pas. Tu sais pas quoi faire d'autre. Qu'est-ce que tu pourrais faire de toute façon ? La tension est palpable, ton cœur se noue et t'en as carrément la nausée. C'est une première, et si tu aurais dû te sentir délivré d'une souffrance qui t'a suivi durant cinq années, tu sais qu'il te faudra du temps avant de te sentir de nouveau toi-même. Ton laboratoire aussi te paraît fade, et tu n'as qu'une seule idée en tête ; retrouver enfin ta femme. Tu te souviens cinq ans plus tôt être parti avec une grande majorité de tes affaires, de tes recherches, des avancées que t'as pu faire les premiers temps qui ont suivi le Snap. Des affaires que t'as remballé la veille, et qui traînent encore de pars et d'autre dans la pièce de vie. T'y jettes un coup d'oeil, et tu comprends bien vite qu'aucune envie de les déballer ne se présente à toi. Non, t'as pas envie. Ton esprit est bien trop occupé.

Sept heures, c'est long. C'est beaucoup trop long. Et pourtant, plus les secondes s'écoulent, plus tu as l'infime impression que ça passe trop vite. Tu sais que la délivrance commencera lorsque tu poseras enfin les yeux sur elle. Mais beaucoup de choses te tracassent. Tu es un homme brisé. Le Snap aura presque été fatal, pour toi comme pour beaucoup d'autres. Et si elle ne te reconnaît pas ? Et si elle ne t'aimait pas ? Tu passes une main dans ta barbe, une barbe qui te semble soudainement bien trop fournie. Cette barbe te rappelle toutes ces années de négligence, et là, à cet instant précis et si proche du but, elle te tracasse. Elle ne te va plus. Elle ne te convient plus. Ca ne te prendrait que quelques minutes, de précieuses minutes, pour sortir l'équipement nécessaire et te diriger dans la salle de bain, pour libérer ta peau des poils, pour retrouver le visage de l'homme que tu fus à l'époque, mais tes jambes te refusent cet accès. Tu le feras plus tard, après ; une fois qu'elle sera revenue, peut-être. Tu deviens obsédée par l'idée qu'elle rentre à la maison, par l'idée que tu es rentré à la maison, et tu as une brève pensée pour Ben et Johnny. Où sont-ils ? Comment vont-ils ? Voilà bien longtemps que tu n'as plus eu de leurs nouvelles.

Comment Susan va-t-elle réagir ?
Tu décortiques tes premières années et ton départ. Tu as abandonné ton propre fils, laissé à son parrain. Tu revoies Ben froncer les sourcils alors qu'il remarque que tu t'effaces, et ça te tire les tripes. Tu as abandonné ton fils, et tu les as abandonné eux aussi. Tu es parti sans laisser la moindre. Sans laisser le moindre mot.
Comment Susan va-t-elle réagir ?

Tu aurais presque le souffle court et l'angoisse qui attaque ton corps qui te semble si frêle, mais la porte d'entrée claque, et instinctivement tu vérifies l'heure sur l'écran de ton téléphone. Il est tard. Et il est l'heure.

Il ne te faut que peu de temps pour deviner qui s'apprête à entrer dans la pièce que vous allez bientôt tous les deux partager. Le bruit de ses pas la trahit, et pour toi, le monde semble s'arrêter. Le temps semble s'arrêter. Ce n'est plus une question d'heures, ce n'est plus une question de minutes. C'est une question de secondes. Des secondes qui te semblent interminables, et des secondes qui s'ancreront dans ton esprit. Tu n'oublieras jamais cet instant. Ton cœur bat si rapidement, si fortement qu'il tente de s'échapper de ta cage thoracique.

Et elle t'apparaît.

Comme un fantôme qui vient te rendre visite lors de ton sommeil, comme un souvenir lointain qui reprend soudainement vie. Tu peines à y croire, mais elle est là. Elle ne semble pas y croire non plus. Thanos vous aura longtemps séparé, et toi si tu n'as jamais douté de l'amour que tu lui portais, tu as l'intime conviction à cet instant précis qu'il ne fait que s'accroître davantage.
C'est elle qui brise les derniers mètres qui vous séparent, parce-que les retrouvailles te sont émotionnellement violentes, si violentes qu'elles paralysent ton corps le temps d'un instant, comme si vous étiez figés dans l'espace-temps et qu'elle était parvenue à se détacher soudainement de son emprise. Tu la vois avancer vers toi, et tu sens le poids de ces dernières années s'échapper de tes épaules, un poids auquel tu es près à dire enfin au revoir.
C'est elle qui brise les derniers mètres qui vous séparent, et sa chaleur corporelle vient réchauffer la sensation glaciale qui t'a pris ces dernières années. Elle vient réchauffer le cœur émietté que tu as longtemps traîné, elle vient réchauffer des souvenirs avec lesquels tu étais fâché.

A ce moment, plus rien ne compte d'autre à part elle.
Rien du tout, et enfin ta paralysie te délivre ; tes bras viennent s'enrouler autour de sa taille pour la serrer contre toi, contre ton torse et contre ton cœur, le plus fort qu'il t'est permis de le faire. Ton étreinte t'est rendue, et tu enfouis instinctivement ton visage dans sa chevelure bouclée. Une de tes mains vient remonter doucement le long de son dos pour rejoindre ses brins d'or, remarquant l'absence de nombreux centimètres depuis la dernière fois que tu l'as vue, mais tu souris. Elle sera toujours magnifique. « I like it. », tu peines enfin à murmurer. Tu sais pas depuis combien de temps tu la tiens contre toi, mais sûrement une éternité et pas assez. C'est une étreinte dont tu te détaches à contrecœur, mais tu viens vite glisser tes paumes le long de ses joues pour observer son visage. Un visage que tu connais déjà par cœur, mais que tu détailles comme si c'était la toute première fois que tu le voyais. Le tien, de visage, s'illumine enfin un peu ; un sourire se dessine lentement sur tes lèvres qui s'étirent enfin. « I thought I'd never see you again. »
C'est trop pour toi, tu te noies dans tes propres émotions, une chose que tu ne te permets jamais de faire ; tu brises les quelques centimètres qui vous séparent encore pour la ramener contre toi encore une fois.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyDim 14 Nov - 16:46

Il n'y a pas que la longueur de sa barbe qui a changé. Il a maigri, aussi, elle peut le sentir sous ses mains, même au travers du t-shirt qu'il porte. Et il y a quelque chose qui hante son regard — quelque chose qu'elle n'arrive pas encore à nommer. Elle doit se rappeler que si, pour elle, son absence n'a duré que l'espace d'une seconde, pour lui ça fait cinq ans. Cinq années gâchées par un alien mégalomane qu'elle aimerait bien ressusciter juste pour pouvoir le tuer de ses propres mains, en guise de revanche pour ces mois perdus auprès de sa famille. A défaut, elle ira cracher sur sa tombe, si Thanos en a une.

Elle a des questions, aussi. Mais les questions attendront encore un peu.

Reed la serre contre lui avec l'énergie du désespoir, et elle lui rend son étreinte tout aussi férocement. Comme si, d'une façon ou d'une autre, leurs corps pouvaient fusionner, pour éviter qu'ils ne se perdent encore une fois. Le temps semble s'étirer autour d'eux, encore une fois, puis Reed brise le silence, une main enfouie dans ses boucles blondes. Le compliment la fait rosir, et elle peut sentir le bout de ses oreilles chauffer, mais Sue se contente d'enfouir le visage un peu plus dans son épaule. « It's practical. Wasn't meant to be pretty. » Sa voix n'est qu'un murmure. Elle avait toujours prisé sa longue crinière blonde, mettait un point d'honneur à l'entretenir, mais tout ça n'a plus d'importance maintenant. Elle a d'autres priorités.

C'est avec un certain regret qu'elle s'écarte de Reed, juste assez pour relever la tête et l'observer, longuement. Ses paumes sont chaudes sur ses joues, et elle lève une main pour retracer ses traits du bout des doigts. Elle le connaît par coeur, son visage, serait capable de le dessiner les yeux fermés, mais il n'empêche. Le sourire qu'il lui offre est quelque chose qu'elle chérit, en dépit de la boule douloureuse qui lui serre la gorge. « I didn't — I was terrified, back then. » Elle chuchote presque, mais ça n'empêche pas sa voix de s'étrangler l'espace d'un instant.

Parce que oui, voir son corps devenir lentement poussière l'a terrifiée. Plus encore que le jour du nuage cosmique, plus encore que la première fois qu'elle est devenue invisible. « I didn't know what was happening, and — my last thought was that you and Franklin wouldn't have any idea of what happened to me. I was terrified. » Mais déjà il l'étreint de nouveau, et elle s'accroche à lui comme un naufragé à son radeau de fortune. Les doigts de Sue s'enfoncent dans son dos, froissent le coton de son t-shirt.

Elle ne peut qu'imaginer ce qu'il a dû traverser ces cinq dernières années. Elle n'ose même pas se demander ce qu'elle aurait fait à sa place. « I love you. » C'est la seule certitude qu'elle peut lui offrir pour le moment. Parce quoi qu'il arrive, quoi qu'il puisse venir dans le futur, elle l'aime — et ça ne changera pas de sitôt.

Silence. Sue ne sait pas si ça fait une minute ou une heure qu'elle se contente d'écouter le coeur de Reed battre dans sa poitrine, un rythme plus rapide que dans ses souvenirs mais réconfortant malgré tout, puis elle se dégage — juste un peu, assez pour pouvoir relever les yeux vers son visage. Les questions viennent, maintenant. « Where's Franklin ? And Johnny and Ben — are they okay ? Tell me they're okay. »

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyLun 15 Nov - 18:18


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Ses mots te font sourire. La douceur de sa voix te pique au cœur, ne fait que te rappeler à quel point elle a pu te manquer. Ces dernières années n'ont pas été faciles. Livré à toi-même, loin de tout ce que tu connais, de ta maison, de tes proches. Certes, ce fut une décision que tu as pris toute seule. Une décision que tu as pris lâchement. Tu as tout fait pour tenter de la ramener parmi les vivants, un peu égoïstement sans songer aux autres qui avaient pu disparaître. Tu t'étais focalisé sur cette tâche particulière, et tu es bien certain à ce jour que beaucoup de personnes t'en veulent. Peut-on réellement te blâmer ? C'est un sujet qui porte à débat. Mais même si ces retrouvailles sont tout ce que tu as pu espérer, allant même au-delà de tes croyances, tu as quand même la boule au ventre. Parce-que quelque part, Reed, tu te sens coupable. Et tu as honte de ce que tu as pu faire. Mais tu veux pas imposer le sujet pour le moment. Non, pas pour l'instant. Tu veux profiter du présent. De son étreinte, alors que tes doigts viennent brosser ses pommettes et que tes yeux se plongent dans les siens.

Et elle évoque alors la fatalité.
Le Snap.
La poussière qu'elle est devenue, parmi tant d'autres.
Tu sens ta gorge se serrer lorsqu'elle évoque ses ressentis, de quoi rajouter une couche à ton voile de culpabilité. T'aurais dû être là pour elle, parce qu'elle est partie seule. Toute seule. Et mourir seul doit être le pire sentiment qu'un être humain peut être capable de ressentir. Selon toi, en tout cas. L'incertitude ce que l'on va devenir, et le chagrin que l'on va laisser à ses proches. Une nouvelle ère, incertaine. Tes mains glissent de ses joues jusqu'à ses mains pour les lui attraper, et les serrer doucement contre tes paumes. Un geste qui, tu l'espères, lui apportera un brin de baume au cœur. Un peu de confort. T'es pas le meilleur pour consoler ta femme, ni même qui que ce soit, mais t'essayes quand même. Parce-que toi, ça te fait de la peine. Tu aimerais la protéger de tout et de n'importe quoi, et en réalité, tu as échoué.

Elle t'enlace à son tour, et toi ça te réchauffe. « I love you too. I love you so, so much. » Ses mots te font du bien. Les mots qui s'échappent de tes lèvres aussi. Tu t'es longtemps senti vide, mais aujourd'hui tu te sens enfin complet. Ces cinq longues dernières années sont enfin derrière toi. Tu ne sais pas de quoi sera fait le futur, tu n'as pas encore eu l'opportunité d'y songer. Mais tu feras tout pour te racheter. Auprès des Fantastiques, auprès des citoyens de New York City. Auprès de ta famille, après de ta femme, mais surtout auprès de ton fils. Tes pensées vont un instant vers ce jeune garçon que tu as laissé cinq ans auparavant, un pincement au palpitant ; et c'est comme si elle peut lire dans tes pensées, alors qu'elle te demande des nouvelles de vos compères. Tu déglutis difficilement, tu ne prends pas la peine de lui répondre tout de suite, parce-que tu sais pas encore quoi lui dire. Tu cherches tes mots, la manière dont tu vas lui annoncer la chose, mais....tu te doutes que c'est suffisant pour lui mettre la puce à l'oreille. Elle est loin d'être stupide, et elle te connaît par cœur. Ou peut-être que tu deviens juste trop prévisible. Tu la guides d'une tendresse insoupçonnée jusqu'au sofa, sur lequel tu t'assois, et tu l'invites à faire de même. Tes mains lâchent les siennes un instant, le regard dans le vide. « I don't know. »

Ouais, tu sais pas. T'es parti sans laisser de nouvelles, alors t'en as pas pris non plus. C'est une question qui t'a souvent traversé, tu peux pas le cacher. Tes yeux dans le vide trahissent ta honte, que tu n'arrives plus à dissimuler, et tu hausses les épaules. « I don't know. » Tu répètes, et t'as peur qu'elle le prenne mal. Qu'elle comprenne à quel point t'as agis de manière égoïste. Parce-que t'es conscient d'avoir merdé sur beaucoup de choses ; à l'époque, elle te tapait sur les doigts lorsque tu passais bien trop de temps sur tes recherches et que tu mettais de côté votre vie de famille, et lorsqu'elle est partie, c'est exactement ce que tu as recommencé – et en pire. T'oses même plus la regarder. « I, uh... » Tu te râcles la gorge. « I left two years ago. I did not left a note. I desired to go to Wakanda because they had ressources that I hadn't. » Tu passes une main derrière ta nuque, puis tu t'adosses au soda. « Franklin joined us, you know. The Fantastic Four. He joined us two years after you disappeared. He was actually a pretty good mate. » T'as un petit sourire en coin, et tu risques un regard en biais dans sa direction. « You would have been mad. I know we didn't wanted this for him. We wanted him to live a normal life. » Tu lèves les yeux au ciel, et tu murmures dans ta moustache. « Even though he wasn't even born normal... » Tu reportes ton attention sur elle, et tu reprends. « But...he insisted. He wanted to honor you. »
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyLun 15 Nov - 19:13

Il y a une drôle de tension dans l'air dès qu'elle réclame des nouvelles de leur fils et de leurs camarades. Une tension qu'elle déteste, et elle a la drôle d'impression qu'elle ne va pas aimer di tout les réponses aux questions qu'elle se pose. Ses sourcils se sont immédiatement froncés, et si elle laisse Reed la guider jusqu'au sofa sur lequel elle s'installe finalement, elle déteste profondément l'air de culpabilité honteuse qui hante son visage. Puis la réponse tombe. Il ne sait pas.

« What do you mean, you don't know ? » L'indignation est présente, presque tangible, dans sa voix, et elle serait tentée de bondir sur ses pieds pour faire les cent pas comme il le faisait juste avant qu'elle ne rentre. Mais il serre ses mains presque assez fort pour lui briser les doigts, l'espace d'un instant, et Sue s'étrangle sur sa fureur. La fait redescendre, un moment. Elle la laissera exploser à un moment, sans aucun doute, mais Reed lui explique, à demi-mots, ce qui s'est passé ces cinq dernières années. Mentionne la façon dont il est parti de New York comme un voleur pour rejoindre le Wakanda. « Yeah — the only way I even figured out you were there was an email, » elle murmure. Ses sourcils restent froncés dans une expression de mécontentement qui n'est pas prêt de disparaître.

Il termine son récit, qui a beaucoup trop de trous à son goût. Aucune mention de Ben, ni de Johnny, et malgré la trace de fierté dans la voix de Reed, Susan a une sale envie de l'attraper par le col pour le secouer, pour qu'il partage juste un peu de l'horreur qu'elle a pu ressentir en écoutant ses mots. Son fils, leur seul enfant, en plein coeur d'une bataille qui n'a jamais été la sienne, et tout ça avec l'aval enthousiaste de son père.

Elle se moque royalement que Franklin ait voulu lui faire honneur en rejoignant l'équipe. Reed aurait dû lui dire non. Ils le savent tous les deux.

Le silence s'étire entre eux, puis finalement Sue explose. Elle se lève, d'un coup, comme un clown sur ressort qui sort de sa boîte. « You're right I would've been mad, Reed ! Our son is thirteen ! He's just a goddamn child ! » Loin d'être un adulte. Un enfant d'à peine dix ans quand son père l'a autorisé à rejoindre les Fantastiques, peu importe la puissance des pouvoirs qu'il a pu hériter de ses parents. Elle se retrouve à faire les cent pas devant la baie vitrée, mais sa voix reste glaciale en dépit d'un corps qui trahit son agitation. « He was just eleven when you had the wonderful idea of fucking off to fucking Wakanda — where the fuck is he, Reed ? » Il y a de l'acier trempé dans sa voix, et clairement, elle n'acceptera pas un autre je ne sais pas de sa part.

Elle comprend mieux, maintenant, la ligne tendue de ses épaules, l'expression sur son visage. Reed n'a jamais été très doué pour lui cacher ses émotions.

Il exsude une honte violente qui aigrit l'atmosphère entre eux.

Au fond, Sue sait pertinemment qu'il se flagelle déjà assez lui-même — qu'elle n'a pas besoin d'en rajouter une couche, qu'il a toujours assez culpabilisé pour quatre. Mais quand il s'agit de la sécurité de leur fils, elle a tendance à devenir aveugle aux sentiments des autres.

Tant pis. Elle s'excusera plus tard.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 19 Nov - 18:50


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Tu pensais que tes explications auraient pu adoucir sa réaction. Après tout, ça faisait bien cinq ans que vous ne vous étiez pas vus. C'était pas pour s'engueuler dès les premières cinq minutes, si ? Et bien, si. Elle bondit, et tu sais déjà que tu vas passer un mauvais quart d'heure. T'écoutes chacun de ses mots, mais tu ne cèdes pas à la frustration. Pas pour l'instant. Tu peux pas. Evidemment, elle a raison sur certains points. Et c'est pour ça que Franklin ne vous a accompagné qu'occasionnellement, et sous conditions. Tu n'étais pas fou. Tu n'étais pas un père aussi mauvais que ça. Enfin, tu l'espérais, du moins. La sécurité de ton enfant – de tes enfants, l'avais-tu imaginé un jour – t'était primordiale. C'est aussi pour ça que tu l'as laissé à Ben, à vrai dire. Parce-que tu perdais la boule, tout simplement. Parce-que tu n'étais plus toi-même. Parce-que sans Susan, tu étais perdu. Tu étais rendu compte que la majorité de son éducation avait été faite par ton épouse, puisque toi, trop préoccupé sur tes recherches et divers sujets scientifiques, tu avais donné peu de temps à ton rôle de père. Ben, qui te semblait bien plus paternel que tu le seras jamais, a été un choix évident à tes yeux.

Mais comment lui dire tout ça ? Surtout alors qu'une dispute éclate ? Tu lèves les yeux vers la blonde, et de nombreux sentiments te traversent. Le soulagement, la colère, la frustration, l'épuisement, la confusion. « I know, Susan. I'm not mad ! But he's gonna be a man, someday ; and his powers...coming with us helped him control them better. I have never put him in danger ! He came but he never took part of any fight. » Tu te lèves, parce-que la tension ne fait que tirer tes muscles davantage. Tu es déjà épuisé, émotionnellement comme physiquement ; t'avais pas besoin de ça. Tu sens ta voix trembler mais monter en tension, se faire plus forte sans pour autant crier, parce-que tu ne penses vraiment pas être un mauvais père, et que t'en as jamais eu l'intention. Ouais, il a insisté ; il a lourdement insisté, parce qu'au départ, tu voulais pas qu'il vous accompagne. T'as fini par accepter pour UNE mission, et t'as vu que ça lui avait fait du bien. Beaucoup de bien. Si tu vivais sans ton épouse, lui vivait sans sa mère. Alors t'as cédé plusieurs fois.
Mais le reproche qu'elle te fait ne semble pas te plaire pour autant.

Puis elle évoque le Wakanda, et tu sens dans le ton de sa voix qu'elle est bien amère. Bien trop amère à ton goût. Tes sourcils se froncent, et tu peux pas t'empêcher de te redresser à ton tour sur tes deux jambes. L'énervement te prend bien vite, alors que t'es déjà sur les nerfs d'avance. « Oh my god. You can't be mad about me going out to Wakanda ! I left because I was trying to get out back, damn it ! I was one of the only ones to have the capacity to do that. And with the wakandan tech, I thought it could work. But it didn't. The Avengers did, once again. They saved everyone, and I didn't. I left my own son, I failed him and then I failed you. How do you think that makes me feel, Sue, huh ? » Tu passes une main sur ton visage. Tu sens les nerfs dans ta nuque se tirer davantage. Ta tête, elle, est un immense brouhaha, un bordel que tu n'arrives pas à taire. « I don't know where Franklin is. But I've put him between good hands. He left with Ben and your brother. He is still with his family. I just wasn't there. Because you weren't either, and I couldn't stand watching him grow without you ! »

Tu lâches ta bombe un peu maladroitement, tu la pointes du doigt lorsque tu l'évoques, et tu sais même plus vraiment ce qu'il se passe.
Tu sais que vous vous battez pour le bien de Franklin, mais maintenant que vous êtes tous les deux de retour, ne serait-il pas plus judicieux de partir à sa recherche, plutôt ? Si Susan a su te retrouver d'une manière ou d'une autre, Ben et Johnny ont certainement laissé des traces eux aussi, dans cet appartement même. Tu y songerais, mais ton esprit est bien trop embrouillé à l'heure actuelle. Le monde semble ne plus tourner alors que les choses prennent une tournure différente. Au final, tu t'y attendais, à ça. A cette dispute. Quelque part, tu savais qu'elle surviendrait. Parce-que t'as laissé Franklin faire des choses qu'elle ne cautionnerait pas, alors que tu pensais réellement que c'était pour son bien. Divergence d'opinion, comme on dit. Mais ça ne t'empêche pas d'être frustré.
T'as pas imaginé vos retrouvailles comme ça.
Et il y a temps de choses que tu ne peux plus réparer.
Le mal est fait, et c'est l'heure pour toi d'y faire face, de le confronter, et d'assumer.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 19 Nov - 19:31

Ce ne sont pas les retrouvailles qu'ils avaient espérées, l'un comme l'autre. Oh, Sue aurait adoré pouvoir se blottir contre lui, à l'écouter lui narrer ces cinq dernières années. Ou des retrouvailles sur l'oreiller — quelque part dans le fond de son esprit, peut-être qu'elle aurait aimé qu'elles se passent comme ça. Mais les explications maladroites de Reed ne la satisferont jamais, bien au contraire, et sa colère finit par exploser.

Elle sait pertinemment qu'elle est dans le tort, à tout lui mettre sur le dos. Elle n'a aucun doute que Johnny a sans doute aiguillé Franklin dans son insistance à rejoindre les Fantastiques, même inconsciemment. N'a aucun doute que Ben n'a sûrement pas cherché à faire changer les Richards d'avis — il n'a jamais vraiment aimé entrer en conflit avec Reed, encore moins avec Franklin même quand il n'avait que cinq ans et deux dents en moins, et elle le sait. Mais Reed est le seul présent devant elle, alors c'est sur lui qu'elle déverse tout son venin. Sur lui qu'elle s'énerve quand, au fond, c'est contre elle-même qu'elle en a, d'avoir eu le malheur d'être une des victimes de Thanos, de les avoir laissés seuls pendant cinq ans.

Elle aurait sûrement besoin de voir un psychologue. Mais le temps lui a cruellement manqué, ces derniers mois.

« And that's supposed to make me feel better ? We'd talked about it, Reed, we'd agreed that our children would never end up like us. » Parce que oui, en dépit de tout ce qu'ils ont pu gagner, leurs pouvoirs leur ont aussi demandé beaucoup de sacrifices. Ils n'ont pas eu beaucoup de choix. Elle peut sentir sa voix qui tremble déjà, en dépit de l'acier qu'elle aimerait mettre dedans, et elle secoue la tête, comme pour se remettre les idées en place.

Puis elle évoque son départ pour le Wakanda — et il semblerait qu'elle a touché une corde sensible, là. Reed se lève, et elle peut voir à la ligne tendue de ses épaules et de sa nuque qu'il n'a pas aimé son ton accusateur. Ca n'empêche pas Sue de revenir à la charge, toutefois. « Jesus, Reed, nobody asked you to save everyone. You only had one responsibility, and it was towards Franklin ! » Peut-être qu'il y a plus de force que nécessaire dans sa voix. Une pointe de venin qui a glissé, aussi, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte.

Puis Reed lâche sa bombe. Elle n'était pas là. Tout son corps se raidit, violemment, et elle peut sentir son coeur se briser en petits morceaux dans sa poitrine. Il y a déjà des larmes qui lui piquent les yeux, et une boule douloureuse dans sa gorge. « You're right. I wasn't there. But it's not like I asked to be one of Thanos's victims either. » Elle prend une longue respiration tremblante, semble sur le point de dire autre chose. Ses poings se serrent, puis s'ouvrent, et se serrent encore. Puis elle secoue la tête et se détourne.

La porte de leur chambre claque assez fort pour qu'elle tremble sur ses gonds. Le bruit de l'eau qui coule dans la douche ensuite. Elle a laissé ses vêtements poussiéreux en un petit tas informe sur le sol de leur chambre, mais elle a préféré se rendre invisible, recroquevillée dans un coin de la douche, le visage enfoui contre ses genoux et les mains crispées dans ses cheveux blonds.

Et si elle s'est mise à pleurer, juste histoire d'extérioriser la pression... Au moins le bruit de la douche l'étouffe, juste un peu.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 19 Nov - 22:39


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Le sang chaud te fait perdre ta raison.
Tu sais très bien que vous disputer de cette manière ne permettra pas de faire avancer les choses.
Que ce n'est qu'une occasion de vider son sac.
Tu en as conscience, mais tu tombes dans le piège. Tu tombes dans le piège à chaque fois. En plus de quinze ans, ce n'est pas votre première querelle. Dieu sait qu'il y en a eu, sur tout et n'importe quoi. Souvent, tu sais qu'elle n'a pas tort. Mais au final, quelle est la vérité ? Tu n'en sais rien. Pour toi, il existe deux points de vue, et des concessions. Tu espères encore que ces cinq années n'ont pas et ne vont pas foutre en l'air ton mariage. Mais jusqu'ici, les choses ne se passent pas bien. Tu ne peux pas le nier. Quelque part, si tu es au plus bas, tu restes content de la voir. Quelque part, au plus profond de ton cœur. Pour l'instant caché derrière la colère et la frustration. La culpabilité et l'indignation. Un jour, il faudra que tu te pardonnes. Un jour, il faudra qu'elle te pardonne. Et un jour, il faudra qu'ils te pardonnent tous. Tu sais que tu as fait énormément de fautes. Et le fait qu'elle le pointe du doigt ne fait que t'enfoncer davantage dans ces mauvais sentiments que t'as essayé de refouler lorsque tes yeux se sont de nouveau posés sur elle. T'as voulu tout mettre de côté, un peu naïvement, mais c'est le retour du karma. Il faut assumer, Reed. Tu le sais. Tu ne le sais que trop bien. Et ça te laisse un goût bien trop amer dans la bouche. Tu sais que tu ne réagis pas bien, non plus. Tu laisses tous tes sentiments s'échapper de ta cache thoracique et s'identifier à chacun de tes mots. Tu dis des choses que tu penses du plus profond de ton être, et d'autres non. Tu sais que tu la blesses, mais c'est la vérité. C'est ce que tu penses. C'est ce que tu ressens. Elle n'a pas été là. Mais tu n'as pas été là pour ton fils non plus. Même avant de partir pour le Wakanda. On peut pas dire que tu mérites le label du père de l'année. Et tu culpabilises encore et toujours. Tu es parti pour elle alors que tu aurais dû rester pour lui. Tu es parti pour rien, d'ailleurs, puisque tu n'as pas réussi. Mais eux, oui. Et quelque part, ça te rend malade de jalousie. T'as pas été capable de sauver ta femme. Et dans le tas, tu t'es séparé de ce qu'il te restait de ta famille.

Bien sûr que Sue n'a pas choisi d'être une victime de Thanos. Et tu ne le lui reprochais même pas. Mais les mots sont partis des deux côtés, et la voilà qu'elle quitte la pièce. Tu ne lui adresses pas un mot, tu la regardes juste partir. Elle te laisse seul ; toi, avec tes pensées. Comme tu l'as longtemps été ces dernières années. Tu sais que tu as besoin de redescendre un peu. Peut-être sortir prendre l'air. Mais te calmer te semble primordial. Tu la laisses partir, parce-que tu sais que c'est mieux comme ça. Rien ne sert de la rattraper, parce-que tu sais que ça ne fera qu'empirer la situation. Elle a besoin de se calmer, elle aussi. Elle est submergée par ses sentiments, elle aussi. Tu peux comprendre, mais tu ne sauras jamais ce que c'est que d'être dans ses chaussures. Tu ne sauras jamais ce que ça fait de disparaître pendant cinq ans. Tu essayes de te mettre à sa place, et tu comprends. Mais tu ne sauras jamais ce que ça fait, et tu le sais. Lorsque la porte de votre chambre claque, tu sais que tu n'y es pas convié avant un moment. Alors tu reviens t'asseoir sur le sofa qui trône dans la pièce de vie, tu appuies tes coudes contre tes cuisses, et tu enterres ton visage entre tes doigts. Les pensées se bousculent dans ta tête. Les souvenirs se battent entre eux. Tu revoies encore le visage fâché de Sue, marqué.
Tu ne sais pas combien de temps passe. Quelques minutes, quelques heures. Tu es complètement déconnecté de la réalité, pour le moment. La nuit est déjà tombée depuis un petit moment.

Au bout d'un moment, tu finis par te lever. L'eau de la douche, qui coule encore, te met la puce à l'oreille ; ça ne fait peut-être pas si longtemps que ça qu'elle est partie. Inconsciemment guidé, tes jambes te permettent de te redresser de tout ton long. Tes bras retombent le long de ton corps, et tes pieds t'emmènent sans même réellement le vouloir. L'instinct. Tu ouvres presque timidement la porte de la chambre, et tu te diriges vers la salle de bain.
Tu hésites un instant.
Tu ne sais pas comment tu vas être reçu.
Mais tu finis quand même par toquer. Une fois, deux fois. « Sue...? » Tu articules faiblement, d'une voix peu sûre et incertaine. Tu n'as pas de réponse. Mais tu n'es même pas certain qu'elle t'ait entendu, puisque le son de ta voix s'est vite tut. Tu te râcles un peu la gorge. « Susan ? » Tu répètes, mais cette fois-ci un peu plus fort. Mais tu n'as toujours pas de réponse. Tu souffles par les narines, embêté. T'es quasi sûr qu'elle ne va pas vouloir te voir pendant des jours. Mais pour une fois, peut-être même pour la toute première fois, tu oses un geste audacieux. Tu oses. Parce qu'elle est ton épouse, que t'as juré de la protéger...et que si tu n'as pas su le faire, alors tu sauras être là lorsqu'elle ne va pas bien. Et tu sais qu'elle ne va pas bien. Qu'elle a peut-être juste besoin que tu la prennes dans tes bras et que tu lui dises que tout ira bien. Alors tu saisis la poignée de la salle de bain d'une main, et tu entres. La buée vient te frapper le visage, la chaleur de la douche – qui a réchauffé la salle d'eau – t'immerge. Tu oses quelques pas vers la douche, mais tu ne rentres pas. Tu respectes son intimité un minimum. « Honey ? » Toujours pas de réponse. Tu déglutis difficilement, et tu soupires de nouveau. Tu viens coller ton dos contre le mur, et tu te laisses glisser jusqu'au sol. Tu ramènes tes jambes contre toi, et tu t'accoudes à tes genoux. « I'm sorry. »
Tu ne sais pas vraiment quoi dire d'autre. Tu ne sais pas si ça va lui faire plaisir de t'entendre t'excuser, malgré ta sincérité. Tu espères juste que ça la fera sortir un peu de sa coquille. Tu aimerais la rejoindre, et la serrer dans tes bras. Mais tu crains le rejet.
Alors tu attends là. Tu attends un signe de vie.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 19 Nov - 23:09

Elle ne sait pas vraiment combien de temps elle reste recroquevillée sur la faïence de la douche, en une petite boule tremblante, avec l'eau qui lui tambourine sur les épaules et le dos. Quelques minutes, quelques heures, finalement ça n'a que peu d'importance. Les larmes qu'elle verse, par contre, lui font plus de bien qu'elle n'aurait imaginé — la tension des derniers mois s'évapore en même temps que l'eau autour d'elle, et après un long moment, elle se laisse aller contre le mur, le visage tourné vers le plafond. Elle a sûrement les yeux rouges et gonflés, et elle peut sentir ses paupières qui tirent, et l'épuisement qui prend peu à peu la place de l'adrénaline.

Pendant un moment elle se contente d'observer l'eau qui rebondit sur la surface invisible de sa cuisse avant de finalement, lentement, se remettre sur ses pieds. Une bonne douche lui fera du bien malgré tout, et c'est avec une certaine léthargie qu'elle se savonne, sans jamais déconnecter son pouvoir d'invisibilité. Maintenant que la fureur est retombée, la honte a pris sa place, et elle n'a juste pas envie de se voir dans le miroir pour le moment. Pas après tout ce qu'elle a pu balancer au visage de Reed — des choses qu'elle pense, certes, mais des choses qui auraient mérité d'être dites avec plus de douceur. Ils n'en sont pas à leur première dispute, loin de là.

Il n'empêche. Il est loin de mériter tout le venin qu'elle lui a craché dessus.

Même une fois lavée, elle reste encore un moment sous l'eau chaude, les yeux fermés et le front appuyé contre le carrelage frais du mur — jusqu'à ce que la porte s'ouvre, amenant un courant d'air frais avec elle. Sue peut à peine apercevoir la silhouette de Reed au travers de la buée, mais elle l'entend parfaitement — et la façon dont sa voix accroche sur son nom pourrait de nouveau lui briser le coeur.

Elle ne répond pas tout de suite, cependant. Elle reste tapie dans son invisibilité, peut presque sentir le bout de ses oreilles brûler — de honte, de culpabilité, d'amour aussi, pour ce grand crétin de génie scientifique pour qui elle donnerait volontiers sa vie et plus encore. Elle l'observe, alors qu'il s'installe au sol, et qu'il s'excuse le plus simplement du monde, et elle sait, à cet instant, qu'elle va être incapable de rester en colère contre lui. Ils ont tous les deux eu tort dans cette dispute, dans tous les cas.

Avec un soupir, elle éteint l'eau et redevient lentement visible aux yeux du reste du monde, uniquement pour s'enfouir dans la première serviette venue. Et elle reste debout face à lui, dégoulinante d'eau, sans trop savoir quoi faire, le nez enfoui dans le coton pendant un instant. Se balance sur ses talons, hésite un moment, mais le silence entre eux dure trop à son goût, et elle se racle la gorge. « I'm sorry, too. » Elle a la voix rauque d'avoir trop pleuré, et elle grimace un peu au son qu'elle fait, mais elle continue malgré tout. « You were right... I wasn't there for five years, and you did what you could with what was happening, and... I'm not happy with the way everything happened, but I'll have to deal with it now, right ? » Un sourire, un peu ironique, mais elle finit par se glisser au sol elle aussi. Puis directement sur ses genoux, le visage enfoui contre le cou de Reed, là où elle peut écouter son cœur battre. Elle est sûrement en train de détremper ses vêtements, mais peu lui importe, et elle n'est pas sûre que Reed y prête beaucoup plus d'attention.

Elle a toujours été la première à initier le contact, peau contre peau, après une dispute. Celle-ci ne fait pas exception.

« I've missed you, dunderhead. »

Et la sincérité dans sa voix est presque tangible.

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptySam 27 Nov - 19:28


high in my cold paradise where men sit in circles and talk numbers i never really liked. the way they think of life as some kind of gamble, and watch the city drown ; where is it that i belong ? - @susan storm-richards


Le bout de tes doigts brossent d'un vif mouvement tes sourcils et les traits fatigués de ton visage. La colère que tu as pu ressentir plus tôt semble s'être évaporé, et seul l'épuisement demeure. Tu le sens tabasser chacun de tes muscles, qui se permettent un à un de se relaxer un petit peu lorsque ton dos rencontre le mur. Sue, elle te semble si proche et pourtant si lointaine. Ces cinq années ont créé un fossé, c'est indéniable. Tu as été là, mais pas elle. Tu as cinq ans d'existence de plus. T'aurais aimé, pourtant, avoir été à sa place. Parce qu'elle n'avait pas mérité de disparaître comme ça. T'aurais aimé prendre sa place. Parce-que, de vous deux, c'est d'elle dont le monde avait besoin, et dont il a toujours besoin aujourd'hui. Ces cinq années d'angoisse intense et d'anxiété constante t'ont usé, et tu te sens indéniablement vieux. Tu commençais déjà à avoir cette impression, il y a cinq ans. Mais aujourd'hui, celle-ci te semble inévitable. Tu vieillis, tu te rends compte de ta propre mortalité, mais quelque part ça ne te fait pas peur. Ca fait vingt ans que vous êtes plongés dans votre rôle de justicier, peut-être est-il temps de laisser place à une nouvelle génération ? Il est clair que cette idée ne t'a pas aidé non plus. C'est sûrement pour ça que ça t'a été facile de partir. Sans elle, ta vie n'a pas de sens. Et c'est égoïste. C'est extrêmement égoïste de ta part, et tu le sais. C'est pour ça qu'elle est fâchée. C'est aussi pour ça que tu aurais aimé être à sa place. Parce-que tu donnerais tout pour elle. Même ta propre vie.

Il fut un temps où vous étiez connectés, d'une certaine manière. Tu la cernais, et à ton plus grand regret, elle te cernait aussi. Bien plus que tu ne l'aurais voulu. Mais aujourd'hui, le fossé qui s'impose entre vous heurte votre relation, donne raison à ceux qui vous pensaient être en train de faner. La flamme ne s'est pas éteinte, cependant ; tu la sens au creux de ton cœur, celle qui te guide et qui te ramènera toujours vers elle. Toujours n'est même pas suffisant pour juger l'amour que tu lui portes, la bague accrochée à une cordelette qui pend à ton cou, près de ton cœur. Elle a la sienne, évidemment qu'elle l'a, et son étreinte à vos retrouvailles te met la puce à l'oreille que tu hantes ses pensées autant qu'elle a su hanter les tiennes ces derniers années. Une de tes mains vient se plaquer contre ton torse, sur la bague, comme si tu tentais de la protéger du monde extérieur. Te la voir au doigt tous les jours sans qu'elle ne soit à tes côtés a été trop dur, mais pour rien au monde tu ne te serais séparé du bijou représentatif de votre union. Pour rien au monde. Ton esprit est submergé d'un flot de pensées, détaché de la réalité. Tu n'entends que si peu la porte de la douche s'ouvrir d'un geste si doux, la silhouette discrète de ta femme en sortir, et s'envelopper dans une serviette. Tu n'oses pas l'observer aussi nue, alors que cinq ans séparent vos maudites carcasses, mais tu trouves l'audace de relever enfin les yeux lorsqu'elle se cache derrière le coton blanc de sa serviette. Tes pupilles trouvent instinctivement les siennes, et le silence s'installe, malgré toi. Tu ne sais toujours pas si elle t'en veut, tu ne parviens pas à lire les traits d'un visage que tu t'es remémoré tous les jours jusqu'à son retour, mais elle finit par briser la tension qui s'installait de nouveau.

T'as l'impression qu'on t'enlève un poids de la colonne vertébrale lorsqu'elle répond à tes mots. Vous vous rabibochez, et ça te rassure. Elle vient se coller contre le mur et se glisser à ta hauteur, et tu surveilles, cette fois-ci, chacun de ses gestes ; comme si tu étais hypnotisé. Puis elle vient se coller à toi, et tu sens ton cœur s'accélérer un peu. Tu déglutirais presque difficilement, tant tu te sens submergé par tes propres émotions. La tension qui emprisonnait tes nerfs se détache doucement au fur et à mesure des mots qui sortent de ses lèvres. Tu as un léger sourire qui vient étirer les tiennes. « I've missed you too. » Si tu demeures un peu rigide, l'une de tes mains, froide, vient se glisser le long de sa nuque pour remonter jusque dans ses cheveux, emmêlant tes doigts aux brins dorés qui ont toujours su conquérir ton cœur – détachés, longs ou courts, peu t'importe, elle garde toujours cette beauté singulière qui fait remuer ton palpitant dans tous les sens. Tu laisses quelques secondes s'écouler, tes doigts procédant machinalement un massage crânien malgré ses cheveux trempés. Tu sens l'atmosphère se refroidir, mais tu sais que c'est parce-que ton épouse dégouline encore de la douche dont elle vient de sortir ; mais ça t'importe que si peu. Ces quelques secondes de silence, elles sont reposantes, et elle te rassure un peu. Au final, malgré l'eau qui vient tâcher tes vêtements, son corps contre le sien réchauffe ton torse ET UN PEU PLUS, mais tu finis par casser l'instant en prenant son visage dans les deux paumes de tes mains. « We're gonna be okay. » Tu murmures. Tes yeux se plantent dans les siens, si bleus et si captivants, et tu as un semblant de sourire – qui ressemble, à vrai dire, plutôt à une grimace. Tu veux y croire, à tes propres mots. Vous avez déjà traversé des crises, par le passé. Mais elle et toi, c'est pour une éternité qui ne te semble même pas suffisante. La vie a su vous le prouver de bien des façons. « We're gonna fix everything. » Tu n'es plus sûr que l'un plus que l'autre est plus en tort. Les choses sont faites, elle a raison ; il faut s'y habituer, mais vous pouvez toujours arranger les choses. Vous pouvez toujours retrouver Ben, Johnny et Franklin. Et seulement espérer que les choses reviendront à la normale comme elles le peuvent.

Mais à cet instant, emporté par la beauté de son regard, ce n'est plus vraiment à ces détails auxquels tu songes. Ton âme noyée dans la sienne, tu n'as même pas remarqué que ton visage s'est rapproché du sien avant que ton nez ne brosse furtivement le sien, et que vos lèvres ne soient qu'à quelques millimètres seulement du baiser qui scellera le retour de votre union. Tu en crèves d'envie, et tu sais qu'elle aussi.
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptySam 27 Nov - 20:20

Il faut qu'elle se remette les idées en place. Elle a certes passé plusieurs mois à le chercher, entre les multiples rendez-vous à se battre pour prouver son identité — plusieurs mois sans lui, et il lui a manqué comme si son coeur avait été arraché de sa poitrine et piétiné furieusement avant d'être remis à sa place en l'état. Et ce n'était que quelques mois. Lui a passé cinq ans sans elle — et c'est quelque chose qu'elle ne pourra jamais imaginer. Elle ne veut pas imaginer. Sue n'aime pas balancer des concepts aussi mielleux et idiots que celui d'âmes soeurs — mais peut-être que c'est ce qu'ils sont, avec Reed. En dépit de leurs différences, en dépit des nombreuses disputes, en dépit des vingt ans passés et de la... situation... malheureuse avec Doom au début, ils sont restés forts, tous les deux.

Finalement, peu importe ce que la vie pourra leur balancer à la figure. A partir du moment où ils arrivent à se retrouver quoi qu'il advienne, l'avenir sera bon. Il ne manquerait que Franklin, Johnny et Ben pour que les choses soient parfaites, mais chaque chose en son temps.

Peut-être qu'elle pourrait demander à Matt s'il n'a pas un contact avec un détective privé, pour les retrouver. Mais ça attendra un autre jour.

Le sourire qu'il lui offre ressemble plus à une grimace qu'à un vrai sourire, mais Sue se contente de hocher la tête et de presser son front contre celui de Reed. Ses paumes sont chaudes contre ses joues, et le massage crânien qu'il lui a fait l'a rendue légèrement léthargique, mais elle soupire, juste un peu. « Yeah, we will be, eventually. » Elle n'a peut-être pas le QI de Reed, mais elle a facilement le double de son intelligence émotionnelle, et elle sait pertinemment qu'il leur faudra un peu de temps pour que les choses redeviennent normales. Mais ça reviendra, petit à petit. « We're strong. We will be okay. »

Ils n'ont pas survécu à Victor Von Doom, Galactus, les Chitauris, Ultron et maintenant Thanos juste pour se faire détruire par une dispute.

Un silence. Ils se contentent de s'observer, longuement, les yeux dans les yeux, leurs visages si proches qu'elle peut sentir le souffle de Reed balayer les quelques mèches rebelles qui retombent sur son front. Elle peut sentir son coeur qui bat la chamade, et elle a l'impression d'être redevenue adolescente, à peine adulte, le jour de leur premier rendez-vous. Et comme ce jour-là, c'est elle qui franchit les derniers millimètres — elle qui écrase ses lèvres contre les siennes, les deux mains enfouies dans ses cheveux, qui presse tout son corps contre celui de Reed. Elle peut déjà sentir la chaleur au creux de son ventre, et c'est difficilement qu'elle s'arrache de lui, le coeur battant, le front appuyé contre celui de Reed.

Il y a un nouveau silence, puis Sue se relève, à regret — mais elle est déjà en train de tirer sur les deux mains de Reed pour qu'il la suive. « C'mon. » Le sourire en coin qu'elle lui adresse est totalement effronté, et totalement suggestif. « I'm getting cold, and we'll be more comfortable on the bed. »

@reed richards
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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyDim 28 Nov - 2:26


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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyDim 28 Nov - 3:00

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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyJeu 2 Déc - 18:03


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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyJeu 2 Déc - 19:09

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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyVen 3 Déc - 19:42


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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptySam 4 Déc - 1:30

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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyMar 7 Déc - 12:25


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MessageSujet: Re: there is a light that never goes out (sue)   there is a light that never goes out (sue) EmptyMar 7 Déc - 16:06

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